LE SANG : QUAND LA SOCIÉTÉ NE RÉPOND PLUS

Quand en me baladant sur Internet et en défendant ma religion, (les Témoins de Jéhovah), je me suis rendu compte que je ne pouvais répondre à de nombreux points soulevés par mes interlocuteurs, je me suis tourné vers les anciens de ma congrégation. De nombreuses fois, déjà, j'avais parlé avec un ancien en qui j'avais confiance de ce que je pouvais lire sur le Net, il ne me déconseillait pas franchement de surfer, mais me mettait en garde. Quand aux autres anciens, ils étaient tellement rétrogrades que je n'ai jamais abordé la question avec eux.


Au bout d'un an sur les forums, j'approchais cet ancien, et lui exprimait que j'avais de plus en plus de doutes et qu'il faudrait qu'on en parle sérieusement, nous convenions alors de prêcher ensemble, et comme à l'habitude nous nous baladions dans la rue sans vraiment frapper aux portes pour discuter. Je lui exprimais mes idées sur le sang, comme j'avais particulièrement réfléchis au sujet, je lui fit part de ma propre interprétation que j'avais eu sans m'inspirer toutefois des écrits "d'apostats". Le raisonnement était un raisonnement purement biblique et non pas moral. Il ne put pas vraiment me répondre, et on convint que je couche sur écrit mon point de vue pour qu'il prenne le temps de l'examiner et d'y répondre. Voilà ce que je lui écrivit donc sur le problème des transfusions de sang :
Le sang ne doit pas être mangé parce qu'il est le support de la vie (Les TJ sont donc d'ailleurs d'accord avec les centre de transfusion sanguine pour dire que "le sang c'est la vie" !).

La vie appartient à Dieu. Donc l'humain ne peut tuer un animal qu'en "redonnant" son sang (symbole de la vie) à Dieu en versant ce sang à terre.


Ne parlons même pas du meurtre d'humain qui est d'ailleurs lié à l'interdiction de toucher au sang dans la loi donnée à Noé en Genèse 9.

*** Rbi8 Genèse 9:3-7 ***
"Tout animal qui se meut [et] qui est vivant pourra vous servir de nourriture. Comme pour la végétation verte, oui je vous donne tout cela. 4 Seulement la chair avec son âme — son sang — vous ne devez pas la manger. 5 D’autre part, votre sang de vos âmes, je le redemanderai. De la main de toute créature vivante, je le redemanderai ; et, de la main de l’homme, de la main de chacun qui est son frère, je redemanderai l’âme de l’homme. 6 Quiconque verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé, car à l’image de Dieu il a fait l’homme. 7 Quant à vous, soyez féconds et devenez nombreux, faites que la terre pullule de vous et devenez nombreux sur elle."

Le sujet n'est pas ici sur l'âme. Mais il est bon de préciser que le mot "âme" dans ce passage signifie "Vie", traduction que l'hébreu supporte tout à fait et de nombreuse traduction ont purement et simplement remplacé le mot "âme" de l'hébreu original par le mot "Vie".

 

On voit donc la succession suivante :
Autorisation de tuer les animaux -> Interdiction de manger le sang animal

Suivi de :
Interdiction de tuer un humain imagé par le fait de verser le sang humain.

C'est d'ailleurs ce schéma que les apôtres récupèreront dans Actes 15:29 : Interdiction de manger "ce qui est étouffé" liée à l'interdiction de manger le sang animal.

Ordre de "s'abstenir du sang" lié au fait de ne pas manger du sang bien sûr, mais SURTOUT de ne pas commettre de meurtre d'humain. La vie appartient à Dieu et à lui seul.

Bref, l'homme de Dieu n'a pas le droit de TUER n'importe comment un animal et n'a pas le droit de TUER un homme du tout. Dans les deux cas la vie ("âme") de l'humain comme de l'animal est SYMBOLISEE par le sang.

L'interdiction de manger du sang est donc liée au meurtre, à l'action de tuer.

Y a-t-il meurtre quand quelqu'un donne son sang ?

Y a-t-il la fin d'une vie humaine quand quelqu'un donne son sang ? NON.

Il suffit de regarder les gens sortir du camion de transfusion sanguine, pour voir qu'ils en sortent vivants.

Voilà qui pose déjà une nuance, l'interdiction de toucher au sang est lié au MEURTRE animal ou humain dans le cas d'une transfusion de sang, il n'y a pas meurtre.

Mais ce n'est pas l'argument final et total. On pourrait dire par exemple : "Ah bon, l'interdiction de consommer du sang n'est lié qu'au meurtre ! Alors, entretenons des animaux et tirons d'eux le sang, sans les tuer, un peu comme on fait aux donneurs de sang et nous pourrons alors manger du boudin, puisque le sang tiré, n'a pas tué l'animal. Nous lisons dans la Bible qu'il est interdit de manger du sang, que l'animal vive ou meurt par la suite n'a aucune importance, votre façon de lier la consommation du sang au meurtre ne tient pas."

Mais n'est-ce pas Jésus qui a dit :

*** Rbi8 Jean 15:13 ***
"Personne n’a de plus grand amour que celui-ci : que quelqu’un livre son âme pour ses amis"

Or tout le monde maintenant a compris le lien entre l'âme (qui ici signifie "vie") et le sang le siège de l'âme (ou "la vie").

Jésus ici, donnait une grande leçon. Dieu accepte que l'on sacrifie sa "vie", qui pourtant lui appartient. Quand ? Quand il s'agit de sauver d'autres vies ! Par ce passage Jésus donnait ici, la possibilité à tout chrétien de donner son sang (sa vie) pour sauver d'autres vies et c'est bien ce que comprenait Charles Russell qui encouragea à donner son sang dans la Tour de Garde à une certaine époque !

Jean insiste même encore plus en I Jean 3:16.

*** Rbi8 1 Jean 3:16-17 ***

"Par là nous avons appris à connaître l’amour, parce que celui-là a livré son âme pour nous ; et nous sommes tenus de livrer [nos] âmes pour [nos] frères."

 

Un chrétien qui par ailleurs ne pratique pas de sport dangereux pour préserver la vie que Dieu lui a donné, se conduit bien pour ne pas mettre la vie d'autrui en danger, va DEVOIR sacrifier sa vie, verser son sang pour sauver un autre chrétien en danger de mort.

Dans ce cas particulier, ce cas seulement, le chrétien peut donner son sang (sa vie) et le chrétien en danger accepter le sacrifice que fait son frère pour lui.

Il ne s'agit pas ici de remettre en cause le principe de ne pas manger du sang ou même d'accepter le sang comme thérapeutique, il s'agit seulement ici, d'accepter ou de donner son sang face à une situation particulière, le danger de mort.

Mais plus encore :

*** Rbi8 Matthieu 12:9-15 ***
9 "Après être parti de cet endroit, il se rendit dans leur synagogue ; 10 et, voyez, un homme avec une main desséchée ! Ils lui demandèrent alors : “ Est-il permis, le sabbat, de guérir ? ” [C’était] afin de pouvoir le mettre en accusation. 11 Il leur dit : “ Quel est parmi vous l’homme qui a une seule brebis et qui, si celle-ci tombe, le sabbat, dans une fosse, n’ira pas la saisir et la sortir [de là] ? 12 Tout bien considéré, combien un homme vaut plus qu’une brebis ! Donc, il est permis, le sabbat, de faire quelque chose de beau. ” 13 Alors il dit à l’homme : “ Tends ta main. ” Et il la tendit, et elle fut rétablie, saine comme l’autre main. 14 Mais les Pharisiens sortirent et tinrent conseil contre lui pour le détruire. 15 Ayant appris [cela], Jésus se retira de là. Et beaucoup le suivirent, et il les guérit tous,…"

Que lisons-nous ici ? Ne saviez-vous pas que sous la loi, tout humain qui travaillait le jour du sabbat méritait la mort ? Mais les pharisiens légalistes à souhait avaient créé tout un tas de cas que ne prévoyait pas la loi de Moïse sur ce qui était interdit le jour du Sabbat et "l'interdiction d'activité" les avaient entraînés à interdire tout un tas de choses, y compris la guérison le jour du Sabbat. Eux-Mêmes, bien sûr, savaient bien ne pas trop se préoccuper de ces interdits et sauvaient leurs brebis tombés dans un puit le jour du Sabbat. Alors je vous pose la question, Dieu a t-il interdit de consommer le sang pour mettre les hommes face à la mort, pour laisser mourir des enfants ? Non bien sûr. Mais c'est pourtant ce qui se passe. La loi de Noé, Moïse et des apôtres ne répondait pas aux transfusions sanguines car elles n'existaient pas à l'époque.

La question est : Puisque la vie APPARTIENT A DIEU et donc ne nous appartient pas, dans quelles situations Dieu nous demande-t-il le suicide par amour pour lui (un sacrifice) et dans quelles situations Dieu nous demande-t-il de préserver la vie qu'il nous a donnée et ne nous appartient pas ? Il est bon de savoir si la mort du chrétien en martyr est souhaitée par les opposants et/ou par Dieu. En effet, si Dieu aime voir ses serviteurs souffrir, alors précipitons-nous contre nos opposants, provoquons-les, ne nous cachons pas en cas de troubles, allons droit au sacrifice, mais si Dieu n'aime pas nous voir souffrir, soyons prudent, cachons-nous face aux ennemis. Et que je sache les TJ se sont cachés face au nazisme. Ils ne se cachaient par contre pas quand il s'agissait d'obéir à la loi de Dieu plutôt qu'à celle des hommes, notamment comme pour les apôtres quand il fallait prêcher. (Actes 5)

Il s'agit de l'image de Dieu que se fait chaque chrétien. Est-ce quelqu'un qui veut notre survie et qui est prêt à nous sauver, qui est prêt à ce qu'un autre "humain donne sa vie (ou son sang) pour nous sauver de la mort ou cherche-t-il à tester notre obéissance jusqu'à la mort ?

Certains me citeront tout un tas de versets qui vont dans le sens de l'obéissance.

Certes, l'obéissance est requise du chrétien et parfois jusqu'à la mort.

Mais ceux qui citent ces passages ne se rendent pas compte que l'obéissance jusqu'à la mort quand elle est demandée par Dieu, c'est face à des opposants humains qui mettent, EUX, à mort le chrétien, Dieu, lui, ne souhaite pas la mort de ses serviteurs, cette idée ne monterait même pas à son cœur, au contraire dans ce genre de situation Jésus nous assure que "pas un de nos cheveux ne tombe sans que Dieu ne s'en rende compte." . En refusant des transfusions de sang en face de la mort, on rend Dieu coupable de meurtre. Hors à ce jour Dieu ne souhaite qu'éliminer les méchants et encore à contrecœur comme nous le montre bien Pierre dans une de ses lettres. En fait si c'était Dieu qui nous poussait à mourir par une de ses lois, alors il ne pourrait pas se venger de ceux qui ont tués ses serviteurs, puisque ce serait lui qui réclamerait la mort de ses fidèles.

Je crois que l'organisation des Témoins de Jéhovah, l'a déjà compris.

Et l'autorisation de prendre des produits dérivés du sang de facteur VIII pour les hémophiles TJ illustre en fait ce que j'explique.

Comment cette autorisation illustre mes propos ?

C'est simple. Le collège central a autorisé en 1978 ces produits pour hémophile parce qu'il était clairement prouvé à leurs yeux que les hémophiles TJ allaient mourir sans ceux-ci ! Bref, mon argumentation correspond à l'esprit de cette autorisation !

Il faut donc résumer : la vie est sacrée, elle appartient à Dieu, le sang comme porteur de vie est donc sacrée. Le principe du talion "âme pour âme, ou vie pour vie ou sang pour sang" est la base de la rançon du Christ.

L'interdiction de toucher au sang donnée à Noé est liée au meurtre, il n'est pas donné à l'humain de disposer de la vie d'un animal sans autorisation de Dieu ce que sous-entend l'action de verser le sang à terre. Il est de plus interdit de tuer un humain, y compris soi d'ailleurs. Une seule exception est donnée par Jésus Christ en Jean 15:13 et réaffirmée par Jean en I Jean 3:16 quand il s'agit de sauver un frère on a le droit de sacrifier sa vie ( et non pas celles des autres) pour ce frère. Le frère en danger accepte du coup le sacrifice qui est fait pour lui. C'est la seule exception biblique, elle pourrait s'appliquer aux transfusions de sang dans le cas et ce cas seulement où il est prouvé que la transfusion sauverait la vie du patient.

Ce petit texte n'était qu'une modification d'un article que j'avais envoyé peu de jours avant sur le forum fr.soc.religion.

Tout çela n'était qu'un raisonnement purement biblique, quoique le sujet était important, puisque le refus de transfusion sanguine fait quand même quelques morts par an chez les Témoins de Jéhovah. L'ancien ne me répondît que trois mois plus tard et après plusieurs sollicitations de ma part lors des réunions de ma communauté. Voici sa réponse :

*** w86 15/3 18-19 Ne donnez pas de champ au Diable ! ***
Considérons un autre exemple : Peut-être avez-vous déjà entendu quelqu’un demander si l’interdiction biblique relative à la consommation du sang s’applique vraiment aux transfusions. Toutefois, qu’est-ce qui se cache derrière ce doute ? Ne s’agirait-il pas de la peur, peur de perdre sa vie présente ou celle d’un être cher ? Celui qui raisonne de cette façon n’est-il pas en train d’oublier son espoir de la résurrection ? Les chrétiens fidèles ne font aucune compromission, et ils ne cherchent pas à édulcorer la loi divine. Il est tout aussi important de s’abstenir de sang, de ne pas s’en servir pour nourrir son corps, que de s’abstenir de la fornication et de l’idolâtrie. Toutes ces choses sont condamnées dans le même décret que les apôtres et les anciens ont pris sous la direction de l’esprit saint à Jérusalem. — Actes 15:19, 20, 28, 29.


Ceux qui critiquent l’organisation estiment parfois qu’elle est trop stricte quand elle nous demande de ne pas entretenir de relations amicales avec des personnes exclues (II Jean 10, 11). Mais pourquoi ont-ils ce sentiment ? Ne serait-ce pas parce qu’ils font passer des liens familiaux ou une conception erronée de l’amitié avant la fidélité à Jéhovah, à ses principes et à ses exigences ? Rappelons-nous également que si nous continuons d’entretenir des relations amicales avec une personne exclue, même quelqu’un d’aussi proche qu’un parent, celle-ci en concluera peut-être que sa conduite n’est pas si grave que cela, ce qui lui causera un tort supplémentaire. Par contre, si nous cessons de la fréquenter, il se peut qu’elle ait le désir de retrouver ce qu’elle a perdu. Les voies de Jéhovah sont toujours les meilleures, et elles contribuent à notre protection. — Proverbes 3:5.

D’autres soutiennent encore à tort que la prédication de maison en maison n’est pas fondée sur l’Écriture. Cependant, ne pensent-ils pas ainsi parce qu’ils n’aiment pas prendre part à cette œuvre de la plus haute importance, et parce qu’ils cherchent une excuse pour s’en abstenir ? Notre amour pour Dieu et pour notre prochain devrait nous pousser à discerner le caractère urgent de cette œuvre salvatrice. Il faut également faire preuve d’endurance dans ce domaine. L’apôtre Paul a montré avec quelle persévérance il avait ‘rendu témoignage à fond tant devant les Juifs que devant les Grecs’, en enseignant publiquement et de maison en maison (Actes 20:18-21). Au lieu de maugréer, n’aurions-nous pas tout intérêt à suivre fidèlement son excellent exemple ? Pensons aux milliers de personnes qui ont été rassemblées dans “un seul troupeau” grâce à la bénédiction que Jéhovah a accordée à l’œuvre de prédication de maison en maison (Jean 10:16). N’oublions pas non plus que nous retirons de grands bienfaits en faisant connaître la bonne nouvelle de porte en porte : nous recevons une formation, une discipline, et nous affermissons notre foi. — Voir Actes 5:42; I Timothée 4:16.

Enfin, il convient d’évoquer ce que la Société a publié par le passé sur les questions chronologiques. À cause de cela, certains qualifient les Témoins de Jéhovah de faux prophètes. D’après ces adversaires, en effet, les Témoins ont annoncé des événements pour certaines dates, mais rien ne s’est produit. Là encore nous soulevons ces questions: Quelles sont les intentions de ces détracteurs ? Veulent-ils encourager les serviteurs de Dieu à rester éveillés, ou ne cherchent-ils pas plutôt à se justifier, eux qui sont retombés dans le sommeil de l’inactivité (I Thessaloniciens 5:4-9) ? Mais, ce qui est plus important encore, que ferez-vous si vous entendez un jour de telles critiques? Si quelqu’un doute que nous vivions bien “les derniers jours” du présent système de choses ou se dit que Dieu est si miséricordieux qu’il ne fera certainement pas mourir des millions et des millions de personnes durant la “grande tribulation”, c’est qu’il a déjà préparé son cœur pour prêter l’oreille à de telles critiques. — II Timothée 3:1; Matthieu 24:21.

*** w91 15/6 8-9 Le sang sauve des vies : Comment ? ***
Le mot “sang” figure plus de 400 fois dans la Parole de Dieu, la Bible. L’une des premières circonstances où on le rencontre est ce décret de Jéhovah : “Tout ce qui remue et qui vit pourra vous servir de nourriture (...). Cependant, vous ne devez pas manger la viande qui contient encore la vie, c’est-à-dire le sang.” Il ajoute: “Votre sang aussi, qui est votre vie, j’en demanderai compte.” (Genèse 9:3-5, Français courant). C’est à Noé, père de la famille humaine, que Jéhovah a adressé ces paroles. L’humanité entière s’entendait donc dire qu’aux yeux du Créateur le sang représente la vie. Par conséquent, toute personne qui affirme reconnaître en Dieu Celui qui donne la vie devrait également reconnaître qu’il a une position ferme relativement à l’usage du sang.

*** w91 15/6 9 Le sang sauve des vies : Comment ? ***
Dieu a de nouveau parlé du sang lorsqu’il a donné la Loi à Israël. Voici ce qu’on peut lire en Lévitique 17:10, 11, dans la Bible du Rabbinat français: “Quiconque (...), dans la maison d’Israël ou parmi les étrangers établis au milieu d’eux, mangera de quelque sang, je dirigerai mon regard sur la personne qui aura mangé de ce sang, et je la retrancherai du milieu de son peuple. Car le principe vital de la chair gît dans le sang.” Quoiqu’elle puisse avoir des effets bénéfiques sur la santé, cette loi allait bien au-delà. En accordant au sang un statut particulier, les Israélites devaient montrer que leur vie dépendait de Dieu (Deutéronome 30:19, 20). Ainsi, la raison principale pour laquelle ils ne devaient pas absorber de sang était que le sang revêtait pour Dieu une signification particulière, et non qu’il pouvait être mauvais pour la santé.

*** w91 15/6 10 Le sang sauve des vies : Comment ? ***
Toutefois, au XVIIe siècle, un professeur d’anatomie de l’université de Copenhague a manifesté son désaccord en ces termes: ‘Il apparaît que ceux qui tiennent à utiliser le sang humain comme remède interne en font un mauvais usage et commettent un péché grave. Nous condamnons bien les cannibales. Pourquoi n’avons-nous pas en horreur ceux qui souillent leur gosier de sang humain ? Cela revient au même de recevoir, soit par la bouche, soit par des instruments de transfusion, du sang étranger tiré d’une veine tranchée. Ceux qui se rendent coupables d’un tel acte peuvent redouter la loi divine.’

*** w91 15/6 12-13 Le sang sauve des vies: Comment ? ***
Les vrais chrétiens en sont conscients : même avec les meilleurs soins prodigués dans les meilleurs hôpitaux, un jour ou l’autre tous les humains finissent par mourir. Avec ou sans la transfusion, les gens meurent. Cette vue n’est pas fataliste, elle est réaliste. Aujourd’hui, la mort fait partie de la vie. Il arrive souvent que ceux qui ne tiennent pas compte de la loi de Dieu relative au sang subissent, un jour ou l’autre, les effets néfastes de la transfusion de sang. Certains même en meurent. En outre, il ne faut pas se leurrer : ceux qui survivent aux transfusions n’obtiennent pas pour autant la vie éternelle; le sang ne leur sauve donc pas la vie pour toujours. D’un autre côté, la plupart de ceux qui, pour des raisons religieuses ou médicales, refusent la transfusion mais acceptent des thérapeutiques de remplacement se portent tout à fait bien. Ils peuvent ainsi prolonger leur vie de plusieurs années. Mais pas éternellement.

Tous les humains sont imparfaits et meurent peu à peu. Cette constatation nous amène à une vérité fondamentale, autour de laquelle tourne tout ce que la Bible dit du sang. Dieu a commandé à l’humanité entière de ne pas manger de sang. Pourquoi ? Parce que le sang représente la vie (Genèse 9:3-6). Dans la Loi, il a énoncé des prescriptions qui tenaient compte de la nature pécheresse de tous les humains. Dieu a dit aux Israélites qu’en faisant des sacrifices d’animaux ils pouvaient montrer que leurs péchés devaient être couverts (Lévitique 4:4-7, 13-18, 22-30). Certes, aujourd’hui, Dieu ne nous demande pas de tels sacrifices, mais ces choses ont pour nous une importance. Dans son dessein, Dieu avait prévu un sacrifice qui devait faire pleinement propitiation pour les péchés de tous les croyants : il s’agit de la rançon (Matthieu 20:28). Voilà pourquoi il nous faut avoir la pensée de Dieu sur le sang.

Nous commettrions une erreur si nous accordions une importance excessive aux risques que le sang fait courir à la santé, car ce n’est pas là ce qui est le plus important aux yeux de Dieu. Certes, il se peut qu’en n’absorbant pas de sang les Israélites se soient mieux portés, tout comme ils ont pu retirer des bienfaits à ne pas manger de viande de porc ou d’animaux nécrophages (Deutéronome 12:15, 16; 14:7, 8, 11, 12). Rappelons-nous, cependant, que lorsqu’il a donné à Noé l’autorisation de manger de la viande Jéhovah ne lui a pas interdit de manger la chair de ces animaux. Ce qu’il a commandé aux humains, c’est de ne pas manger de sang. Dieu ne pensait pas principalement aux risques que le sang fait courir à la santé. Ce n’était pas le point essentiel de son commandement relatif au sang. Les adorateurs de Dieu devaient refuser de se maintenir en vie à l’aide du sang, non pas principalement parce que leur santé en pâtirait, mais parce qu’il s’agissait d’un acte d’impiété. S’ils refusaient le sang, ce n’est pas parce qu’il était contaminé, mais parce qu’il était précieux. Seul un sang sacrificiel pouvait leur permettre d’obtenir le pardon.

Il en est de même pour nous. En Éphésiens 1:7, l’apôtre Paul donne cette explication : “Par son entremise [celle de Christ], nous avons la libération par rachat en vertu du sang de celui-là, oui, le pardon de nos fautes, selon la richesse de sa faveur imméritée.” Celui à qui Dieu pardonne les péchés et qu’il considère comme juste a l’espérance de vivre éternellement. Par conséquent, c’est le sang sacrificiel de Jésus qui peut sauver des vies, et cela pour l’éternité.

*** w95 15/1 6 Accordez du prix à la vie véritable ***
Dieu a réservé le sang à un usage sacrificiel sur l’autel. Sa loi sur le caractère sacré du sang nous enseigne qu’Il a autorité sur toute vie sur la terre (Ézéchiel 18:4; Révélation 4:11). Si nous voyons notre vie comme Jéhovah la voit, nous comprenons qu’elle ne nous appartient pas, mais qu’elle nous a été confiée par Dieu.

Tout comme l’opérateur de notre exemple était responsable d’une machine, nous sommes chargés de prendre soin de notre vie présente. Que feriez-vous si votre machine nécessitait une réparation et qu’un mécanicien vous suggère de la réparer au moyen de pièces que le manuel d’utilisation interdit formellement ? Ne consulteriez-vous pas d’autres mécaniciens pour vous assurer que la machine peut être réparée conformément au manuel ?

Comme vous pouvez le noter, ce n'est qu'une vague recopie de bouts de Tour de Garde qui ne répondent pas du tout aux arguments que j'avais développé.

Autant dire que quand je présentais à ma femme ce bout de papier, elle explosa de rire, en me disant : "Tu attendais autre chose ?"

Néanmoins, il ne faut pas noircir le tableau, ce brave ancien avait fait l'effort de venir spécialement chez moi, il ne commenta pas son papier et me demanda de le lire à tête reposé, néanmoins il s'arrêta quand même sur le passage de la Tour de Garde de 1991, ou un scientifique du XVIIème siècle trouvait que l'utilisation du sang humain était un péché grave. Ce à quoi, je lui fis remarquer que c'était au XVIIème siècle, époque ou la transfusion n'était pas du tout au point. Il me quitta au bout de 10 minutes, me spécifiant qu'il ne pouvait rien de plus pour moi et que seul la Société pourrait me répondre si ces "copier-coller" du CD-ROM de la Watchtower ne me suffisaient pas. Evidemment, cela ne me suffisait pas.

Enfin notons aussi que la première citation qu'il avait recopié des Tour de Garde n'était qu'un sous-entendu que ceux qui doutaient du bien-fondé du refus des transfusions de sang n'était au fond que des lâches. En lisant ces différents passages, je trouvais tout de même, qu'il y avait une sorte de mépris que de commencer par cette argument.

Conscient que mes idées me menaient à l'apostasie, quelques semaines après, je demandais au Surveillant de Circonscription de passer chez moi, à l'occasion d'une de ses visites dans notre congrégation. La visite fût elle aussi brève, alors qu'à la salle quelques jours avant, il m'avait affirmer positivement qu'on aurait tout le temps pour discuter. Ce frère monopolisa la conversation, l'ancien qui m'avait placé son bout de papier d'habitude si volubile d'habitude ne dit pas un mot, les quelques phrases que je pus placer provoquèrent la colère du Surveillant et il finit la fin de la conversation tout rouge indiquant à son compagnon "qu'ils avaient beaucoup de travail et qu'ils n'avaient plus de temps à me consacrer". La première menace d'exclusion me fût adressé à cette occasion, moi, le petit défenseur des Témoins de Jéhovah sur les newsgroups pendant plus d'un an et demi. Bien qu'il monopolisa la conversation, il n'aborda jamais le sujet du sang et fût piquer quand je revenais dessus, il ne sût que me critiquer Internet et les apostats et se répandre en termes élogieux sur "l'esclave fidèle et avisé".

Logiquement, ma femme et moi ne sommes plus aller aux réunions du mouvement à ce moment, mais comme le Surveillant avait fini le "débat" en déclarant que je pouvais écrire à la Société si je voulais des arguments précis sur le sujet du sang, je pris la décision de le faire. Me doutant néanmoins par les témoignages que je lisais sur le net d'autres Témoins de Jéhovah qui avaient fait cette démarche avant moi, de l'effet que cette lettre allait produire au Siège, c'est à dire l'indifférence, je l'envoyais en recommandée avec accusé de réception dont voici le scan :

 

Malgré la mauvaise qualité de l'écriture, vous pouvez lire "Association les Témoins de Jéhovah" dans l'adresse, j'ai volontairement enlevé la mienne.

 


Et voici le scan de ma lettre :

 

Cette lettre ne traîte pas seulement du sang, nous avions convenu avec l'ancien de ma première entrevue de discuter d'autres choses que du sang, je lui avais parlé de nombreux doutes, malheureusement le seul sujet abordé n'avait pas été traîté, et il ne semblait plus question avec lui ou avec le Surveillant de Circonscription de traîter le moindre sujet biblique.

La réponse de la Société fût rapide, mais prévisible :

 

L'ironie de l'histoire c'est que le "frère" que la Société voulait nous envoyer est justement le Surveillant de Circonscription qui était parti au bout d'une demi-heure et qui m'avait conseillé d'écrire à "la Société". Alors, qu'il s'était débarassé de moi, le pauvre se retrouvait une nouvelle fois impliqué, néanmoins il ne faillira pas à la tâche et nous écrira une belle lettre, pleine d'ironie mordante de temps à autres :

 

Voici la lettre :












.

Une nouvelle fois, notre ami ne répond pas et me demande de chercher par moi-même dans les publications. Bien sûr, faire un cours sur comment trouver les différentes rubriques du livre "Perspicacité", sujet fréquemment abordé dans les réunions et les Tour de Garde était énormément méprisant. Cette méthode d'aller chercher dans le livre "Perspicacité" est très souvent répétée, rabâchée au cours des réunions et écrits de la Tour de Garde, et evidemment, j'avais feuilleté et refeuilleté ce livre bien avant de consulter le premier ancien. Fatigués de ce jeu de "la patate chaude" ou ancien, surveillant, société se renvoie la balle continuellement, je réécrirai une nouvelle fois à la société en recommandé avec accusé de réception :



Depuis maintenant 1 ans, plus aucune réponse. Depuis, la Société est revenue sur le sang en autorisant certaines fractions de sang qui étaient interdites à l'époque de ma lettre, nénamoins l'Esprit Saint n'a toujours rien révélé de nouveau sur les transfusions de sang total, le Collège Central, et 1914. Mes questions restent donc posées, je sais maintenant que de nombreux Témoins de Jéhovah sincères font cette démarche et arrivent toujours au même résultat: au mieux, ils ne reçoivent pas de réponses, au pire ils se font exclure. Pour ma part, les anciens viendront me visiter quelques semaines après, pour me menacer d'exclusion si je répandais mes idées, ils reviendront régulièrement y compris une fois pour voir ma femme et l'interroger pour savoir si elle pensait comme moi. De bon amis encore Témoins de Jéhovah, me diront après, que les anciens les avaient aussi interrogés pour savoir si je leur avais parlé de ce que je pensais, malheureusement pour la machine inquisitoriale, je ne leur en avait pas parlé et c'est à cette occasion que mes amis découvrirent que je pensais différement de la Société ce qui pour l'un d'entres eux éveilla sa curiosité.

 

Autant dire qu'il ne faut pas se poser de questions chez les Témoins de Jéhovah, ou en tout cas se poser seuleument les questions autorisées. Et quand il s'agit de faire profiter du fruits de ses recherches, là il vaut mieux ne même pas y penser. N'est-ce pas un comportement sectaire que ce refus du dialogue ?