LE LIVRE "LES TÉMOINS DE JÉHOVAH : PRÉDICATEURS DU ROYAUME DE DIEU"

Le rédacteur, David A. Reed, a accomplit un véritable travail de bénédictin en recherchant, compilant et réunissant des textes disséminés sur plus de 750 pages dans l’ouvrage édité par la Société Watchtower, intitulé : « Les Témoins de Jéhovah : Prédicateurs du royaume de Dieu », dans le but de « démontrer aux Témoins de Jéhovah ce qui s’est déroulé dans le passé… et de faire connaître l’histoire réelle de l’organisation ».


Le ton général de cette brochure correct, poli et pas du tout agressif, peut retenir l’attention des lecteurs francophones ; ainsi, ce ne sont pas seulement les Témoins de Jéhovah actifs ou inactifs qui seront intéressés par le texte présenté, mais également les ex-Témoins et toute personne cherchant à mieux connaître la Société Watchtower.


Mon propos n’est pas d’inciter ―par le biais de la traduction― le lecteur Témoin de Jéhovah, a quitté l’organisation, mais de lui proposer une vision différente de l’organisation avec laquelle il collabore ; celui qui connaît mieux «son partenaire» est capable d’accomplir un meilleur travail. La réflexion que va susciter la lecture de la brochure permet au lecteur éclairé de mieux se situer et de marcher ainsi en toute connaissance de cause.

 

LES TÉMOINS DE JÉHOVAH : PRÉDICATEURS DU ROYAUME DE DIEU

Réexamen page par page

Par David A. Reed

  

Introduction


Présenté lors de l'assemblée de district de l’été 1993 “L’enseignement divin”, l’ouvrage « Les Témoins de Jéhovah : Prédicateurs du Royaume de Dieu » raconte l’histoire des Témoins de Jéhovah. Il remplace l’ancien récit historique « Les Témoins de Jéhovah dans les desseins divins ».  Il s’agit d’un ouvrage de 750 pages, richement illustré, comparable tant sur le plan de la complexité que par sa dimension au dictionnaire biblique des Témoins : « Étude perspicace des Écritures » dont le résultat parachève un projet majeur d’écriture et de réécriture. Le livre a été mis à disposition, lors des assemblées de district tenus aux Etats-Unis, en primeur aux surveillants itinérants, aux anciens, aux pionniers, ainsi qu’aux Témoins baptisés depuis plus de 30 ans (20 ans dans certaines assemblées). Ce ne sont pas moins de 500.000 exemplaires qui furent distribués, ce qui représente, compte tenu de l’assistance mondiale de 11,5 millions de personnes aux divers congrès, une moyenne d’un livre pour 20 assistants ; la Société Watchtower ayant volontairement réservé sa première distribution à ses adeptes les plus fidèles ou exerçant une fonction en son sein. Plus tard dans le courant de l’année 1993 une nouvelle impression de plus grande ampleur mit l’ouvrage à la disposition de tout un chacun. Les principaux centres d’intérêts sont :

 

· La mention de certains évènements embarrassants de l’histoire des Témoins de Jéhovah est édulcorée afin de protéger ses membres de révélations provenant de sources externes des congrégations.


·  Des épisodes historiques révélés précédemment sont révisés.


·  Le traitement de la période d’après 1975, au sein du mouvement est enfin mis en lumière.


· De nombreux documents photographiques des dirigeants, passés et actuels ―dont les portraits, en couleurs, des 12 membres du Collège central en activité au 1er janvier 1992 page 116― de la Société Watchtower (signe d’une rupture récente des habitudes de l’organisation).


· Une importante documentation photographique des biens immobiliers gérés par le mouvement dans le monde entier (de nombreuses photos en couleur, des diverses filiales aux pages 352 à 401) donne une idée plus précise de la valeur, en milliard de dollars US, de ces biens.


Oublier ou fractionner ?


En dépit des termes, « franchise » et « objectivité », employés dans son avant-propos, le livre  Les Témoins de Jéhovah : prédicateurs du royaume de Dieu peut être considéré comme un habile instrument de propagande. Mais l’astuce suprême se trouve sans aucun doute dans la présentation du livre lui-même : l’histoire racontée ne se déroule pas selon un schéma chronologique, mais selon des thèmes marquant l’histoire des Témoins. Ainsi les récits embarrassants lorsqu’ils ne sont pas occultés, sont mentionnés dans des chapitres différents.


Ces ruptures dans le récit adoucissent les épisodes, présentés dans le même chapitre ces derniers seraient plus gênants. Par exemple les euphémismes voire les excuses présentées à la suite de la mauvaise prophétie concernant 1925, sont complètement différents suivant que l’on se réfère aux pages 78, 425 ou 632, comme si il était important d’écarter cet épisode de la mémoire des Témoins.


L’arrangement thématique de l’ouvrage permet de sortir du contexte les évènements et de les redessiner sous un jour différent. Il en est ainsi à propos de l’appartenance religieuse de Charles Taze Russell, au cours de la décennie précédent 1870, ce sujet est mentionné aux pages 43 à 48, puis 120 à 122, et 132-135 et enfin à la page 204.


Ainsi lorsque le livre déclare à la page 204 : il cache aux lecteurs le fait que Charles Taze Russell et ses associés sont toujours des Adventistes, en dépit de leur étude à domicile, et le seront jusqu’à 1879, comme le révèle les pages citées précédemment [Ndt p.45 à 47, 132 à 134]; l’ « organisation des Témoins de Jéhovah » n’a donc pas formellement commencé en 1870.


De façon similaire le livre mentionne, à la page 147, un changement doctrinal ―à propos de Romains 13― : effectué dans le courant de l’année 1962, le présentant comme « compréhension progressive ». Cependant, une information mentionnée, séparément, à la page 190 démontre que la « nouvelle » interprétation n’en était pas une, mais constituait une reprise d’une pensée émise par C.T. Russell en 1904. Mais ces incessants mouvements de flux et de reflux modifiant, supprimant, reprenant une doctrine passent pratiquement inaperçus, du fait de leur dispersion dans les différents chapitres de l’ouvrage.


Le livre Les Témoins de Jéhovah : Prédicateurs du royaume de Dieu a été produit manifestement pour répondre aux détracteurs de la Société Watchtower, mais il s’est retourné contre cette dernière pour deux raisons :


1. Il peut être utilisé pour démontrer aux Témoins de Jéhovah ce qui s’est déroulé dans le passé. Ainsi par exemple, l’organisation a, pendant longtemps, caché ses origines adventistes et son intérêt pour les Grandes Pyramides, prétendant que ces rumeurs étaient le fait d’apostats. Il est donc possible de mentionner ces faits ―bien que racontés brièvement dans le livre Prédicateurs― à un Témoin, et de lui faire connaître l’histoire réelle de l’organisation.


2. Il peut être utilisé comme l’évidence la plus frappante et dévastatrice contredisant la prétention de la Société Watchtower de représenter l’organisation divine inspirée ; elle est ouvertement prise en délit de mensonge. L’organisation ne peut être « la vérité » comme les Témoins le mentionnent souvent car : (1 Jean 2:21) « Je vous écris, non parce que vous ne connaissez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité ».


Les rédacteurs de Les Témoins de Jéhovah : prédicateurs du royaume de Dieu peuvent toujours répondre avec hardiesse : « mais nous avons répudié les choses cachées dont on a honte, ne marchant pas avec ruse, ne falsifiant pas non plus la parole de Dieu, mais, en manifestant la vérité, nous recommandant à toute conscience humaine en présence de Dieu [...]» (2 Corinthiens 4:2).


Réponse, page par page, au livre de la Société Watchtower :

Le livre Les Témoins de Jéhovah : prédicateurs du royaume de Dieu


NOTE : Il n’est pas nécessaire de reconsidérer chaque page, la moindre erreur présente dans le livre des Témoins, à moins de vouloir rédiger un volume de même dimension contenant une grande quantité d’informations sans grande importance. Il est préférable d’examiner ce qui retient le plus souvent l’attention des Témoins de Jéhovah lors d’une discussion.

 

PAGE 5

« Les Témoins de Jéhovah… Il va de soi que personne ne connaît mieux leur histoire moderne que les Témoins de Jéhovah eux-mêmes… ». Bien que la plupart des groupes connaissent mieux leur propre histoire, il n’en est pas de même des Témoins de Jéhovah. Les publications de la Watchtower présentent l’histoire de l’organisation sous le meilleur angle et avec parti pris ; de plus il est vivement déconseillé aux Témoins de lire des points de vue d’opposants. Le seul fait de posséder ou de lire cette brochure peut conduire un Témoin de Jéhovah devant un comité de discipline religieuse (anciennement comité judiciaire); au cours d’une réunion à huis clos, sa loyauté à l’organisation peut être remise en question. Paradoxalement les personnes connaissant le mieux l’histoire des Témoins de Jéhovah sont des ex-Témoins ayant quittés l’organisation à la suite de leur recherches, ou des spécialistes des divers mouvements chrétiens de tendance sectaire.

 

PAGE 5

« Les rédacteurs de ce livre se sont efforcés de relater les faits avec franchise et objectivité ». Les informations, contenues dans les pages suivantes de cette brochure, vont démontrer que le livre Les Témoins de Jéhovah : prédicateurs du royaume de Dieu devait agir comme un vaccin immunisant les Témoins de Jéhovah contre de délicates révélations en affaiblissant, atténuant les épisodes embarrassants de l’histoire de la Société Watchtower. Ainsi depuis lors, lorsque une personne tente de partager une information avec un Témoin à propos des échecs prophétiques, des modifications doctrinales à répétition, de conflits internes, le Témoin peut refuser d’écouter, disant en guise d’excuse : « Je suis déjà au courant. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat ». Il est vrai que les évènements revus et corrigés, par la Société, n’ont pas de quoi effrayer les Témoins, mais ils sont à même de les faire réfléchir sur la religion véritable.


PAGES 43-48

Le livre raconte qu’en 1869, alors que Charles Taze Russell avait 16/17 ans, ce dernier a assisté à un service religieux Adventiste dirigé par le « prédicateur » Jonas Wendell ; Charles Russell a reconnu avec gratitude que George Stetson ―un étudiant assidu de la Bible, pasteur de l’Église chrétienne de l’avènement (adventiste) d’Edinboro (Pennsylvanie)― l’avait aidé dans son étude des Écritures. Le livre reconnaît que Georges Storrs, adventiste lui-aussi, aida beaucoup Russell dans ses recherches ; Charles T. Russell demeura coéditeur du périodique adventiste (p. 48) Herald of the Morning jusqu’au printemps 1879. Tout ce qui précède permet de conclure que Russell a été associé aux adventistes pendant près de 10 ans. Sa rupture d’avec le mouvement peut être considérée sur le même plan que le retrait, des rangs des Témoins de Jéhovah, d’un coéditeur de la Watchtower, dans le but de créer son propre journal. (Ce qui est une forme d’apostasie selon la terminologie des Témoins de Jéhovah). Russell comme tout adepte adventiste a bien pensé que le Christ reviendrait en 1874, et a ensuite accepté l’idée d’un retour invisible en 1874, ses disciples seraient emmenés au ciel en 1878 (« au printemps 1878… ils recevraient leur récompense céleste à ce moment-là » p. 632). Ne voyant pas la récompense céleste se préciser, Russell commen-ça ça à se poser des questions à propos des doctrines émises par le responsable du groupe, N.H. Barbour. Au lieu d’attendre l’action de Jéhovah, comme tout Témoin est encouragé de le faire, il persuada les autres de se joindre à lui, et quitta l’organisation pour créer la sienne.


PAGE 45

Russell rejeta finalement l’enseignement adventiste stipulant que « le monde et ses habitants, à l’exception d’eux-mêmes, seraient consumés » Mais les Témoins de Jéhovah ne croient-ils pas, eux aussi, que le monde entier, à leur exception, sera détruit ?


PAGE 47

...la brochure Le but et la manière du retour du Seigneur été publié en 1877. Mais dans l’annuaire des Témoins de Jéhovah de 1975 il est écrit à la page 36 qu’« en 1873, à l’âge de vingt et un ans, Russell écrivit et publia à ses frais une brochure intitulée ‘Le but et la manière du retour du Seigneur’ », soit un peu plus de 3 ans avant que Russell ne s’associe avec le rédacteur du Herald, N.H. Barbour. Il convient de noter que l’index de la Société Watchtower de 1930-1960 (anglais page 306) indiqua 1877 et non 1873 (voir une référence similaireà la page 718).


PAGES 47-48

Russell est cité comme étant l’un des coéditeurs du Herald of the Morning, alors que la page 48 le mentionne comme rédacteur adjoint.


PAGE 48
« L’expression "Watch Tower" ("Tour de Garde") n’est pas propre aux écrits de Charles Russell ou aux Témoins de Jéhovah. Dans les années 1850, George Storrs a fait paraître un livre intitulé The Watch Tower: Or, Man in Death; and the Hope for a Future Life (La Tour de Garde : ou l’homme dans la mort; et l’espoir d’une vie future). Cette expression apparaissait aussi dans le titre de divers périodiques religieux ». Le nom Tour de Garde provient lui aussi de sources proches des Adventistes. Malgré le fait d’avoir reconnu que le nom Tour de Garde était antérieur aux activités de Russell, la Société Watchtower ―par le truchement de ses avocats― a, aux cours des dernières années, interdit à qui que ce soit d’utiliser de ce nom.


PAGE 52

« Sur une période de 37 ans, Charles Russell a écrit six tomes de "L’Aurore du Millénium" (de 1886 à 1904), ainsi que des tracts, des brochures, et des articles de "La Tour de Garde". » Le texte et la photo, figurant à la même page, présentant des ouvrages et publications écrits par Russell doivent paraître bien étranges aux Témoins de Jéhovah d’aujourd’hui, qui n’ont probablement pas lu le moindre de ses articles. Il y a bientôt plus de 20 ans que le siège [Brooklyn] a demandé de retirer des bibliothèques des Salles du Royaume toute l’ancienne littérature. Le livre Jehovah’s Witness Literature - A Critical Guide to Watchtower Publications by David A. Reed (Grand Rapids: Baker Book House, 1993) peut vous fournir de plus amples informations.


PAGE 62

« A mesure qu’approchait octobre 1914, certains Étudiants de la Bible s’attendaient, puisqu’ils étaient des chrétiens oints, à recevoir leur récompense céleste à la fin des temps des Gentils » comme le démontre certaines anecdotes de l’encadré à la page 62. Russell, lui-même, semble avoir été déçu comme le rapporte également les dernières lignes de la page 62, lorsqu’il a déclaré « nous n’attendions pas ce qu’il fallait en octobre 1914 ». Cette déclaration est à mettre en comparaison avec la ligne actuelle des publications de la Watchtower, prétendant que, Russell et ses adeptes ont toujours prophétisé avec justesse les évènements pour cette année cruciale.


PAGE 64

« Une courte biographie de Charles Russell, ses dernières volontés et son testament ont été publiés dans l’édition anglaise de La Tour de Garde du 1er décembre 1916 (voir édition française de mai 1917), ainsi que dans les éditions postérieures du premier tome des Études des Écritures ». Il est intéressant de comparer cette déclaration à la prétention du livre Les Témoins de Jéhovah dans les desseins divins à la page 63 « Quant à la maison d’édition fondée par le pasteur Russell, elle ne publia jamais de biographie de lui ».


PAGES 66-68
« Quatre membres du conseil d’administration de la Société sont allés jusqu’à tenter de ravir à Joseph Rutherford le pouvoir administratif ». Selon une note en bas de la page 65, le conseil d’administration se composait de 7 membres ; ainsi les 4 membres s’opposant à Rutherford constituaient une majorité au sein du conseil. Le livre Faith on the March by A. H. Macmillan rapporte avec force détails comment Rutherford fit venir la police à la porte du Béthel afin d’évacuer les contestataires. Rutherford, avocat consommé, utilisa des moyens techniques légaux pour désarçonner ses adversaires.


PAGE 69

« la Société Watch Tower a fait paraître, le 15 mars 1918, le tract Nouvelles du Royaume n° 1 » Quel en était le contenu ? ... « Les disciples du pasteur Russell persécutés, parce qu’ils annoncent la vérité aux gens ». Le titre revêt une certaine importance, car la société elle-même se réfère aux adhérents du mouvement en les appelants « les disciples du pasteur Russell ».


PAGE 76

La maison des princes… Beth-Sarim. Le livre Prédicateurs explique que la maison, dont une photo figure au haut de la page 76, a été construite à San Diego (Californie) pour permettre à J.F. Rutherford de passer les hivers dans un climat relativement chaud soulageant ainsi un de ces poumons définitivement lésé. Puis il est précisé, au sujet de Beth-Sarim : le livre "Salut", paru en 1939, explique : «Beth-Sarim, mot qui, en hébreu, signifie ‘Maison des princes’. Le but de l’acquisition de ce terrain et de la construction de cette demeure est de prouver d’une façon tangible qu’aujourd’hui certains hommes ayant une foi absolue en Dieu, en Christ et en son Royaume, sont persuadés que le Tout-Puissant ressuscitera bientôt ses dévoués serviteurs des temps anciens pour leur confier la direction des affaires de ce monde». Une note en bas de page déclare : « À l’époque, on croyait que les hommes fidèles du passé, tels qu’Abraham, Joseph et David, seraient ressuscités avant la fin de ce système de choses et seraient des "princes sur toute la terre" en accomplissement de Psaume 45:16. Cette explication a été rectifiée en 1950…». Cependant, à défaut d’une explication plus approfondie le lecteur est laissé sur sa faim se demandant quelle relation établir entre la maison et les princes. Ce lecteur aurait pu trouver l’explication dans le livre édité par la Société en 1942 (en anglais) Le monde nouveau à la page 104, «...ces hommes fidèles du passé peuvent revenir d’un instant à l’autre… C’est dans cette attente que la maison à San Diego, en Californie ...a été construite en 1930 et appelée Beth-Sarim nom signifiant maison des Princes. Elle est maintenue à la disposition des Princes qui l’occuperont à leur retour ». C’est dans le courant des années 1930 que la propriété a été acquise afin de la mettre à disposition d’hommes tels que le roi David, Gédéon, Barak, Samson et bien d’autres pour qu’ils puissent y résider lors de leur résurrection (voyez copie des pages 54-56 du livre Eyes of Understanding de Duane Magnani, Witness, Inc.). Nous pouvons dire sans risque de nous tromper que la prédiction de la Société annonçant que des hommes fidèles du passé ressusciteront «prochainement» s’est avérée totalement fausse. L’annonce de la construction et de l’aménagement de Beth-Sarim constitue une fausse prophétie. En disant que la maison a été construite à l’usage de frère Rutherford L’annuaire 1975 des Témoins de Jéhovah déguise la réalité. Le livre Prédicateurs fournit plus d’informations mais choisit de ne pas tout dire.


PAGE 78

« Nous pouvons attendre avec confiance » déclare la brochure Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais, publiée en 1920, « 1925 marque le retour [d’entre les morts] à la condition de perfection humaine d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et des fidèles anciens prophètes ». Les Témoins de Jéhovah ont souvent refusé de prendre en considération des photocopies des très rares exemplaires, originaux, encore en circulation, et refusent de croire que la Société ait émis cette fausse prophétie. C’est pourtant une bonne chose d’avoir cet imprimé en guise de confirmation. Cependant, au lieu de reconnaître la mauvaise prophétie annoncée par la Société, le livre Prédicateurs toujours à la page 72 assimile cette situation à celle des chrétiens du 1er siècle « Les apôtres eux-mêmes avaient parfois nourri des espérances dénuées de fondement ». N’est-ce pas présomptueux et blasphématoire ? Il est vrai que les 12 apôtres espéraient un retour proche de Christ, mais ils n’annoncèrent pas de fausse date. Voyez également les pages 425 et 632 pour plus de détails à propos de la prophétie de 1925.


PAGE 83

« À cette époque, les Jonadabs n’étaient pas considérés comme des témoins de Jéhovah ». Le livre explique que de 1935 à 1942, les membres de la classe terrestre n’étaient pas encore considérés comme Témoins de Jéhovah. Si tel était le cas de nos jours, plus de 99 % des 7 millions de prédicateurs actifs ne seraient pas considérés comme des Témoins de Jéhovah, puisqu’ils déclarent appartenir à la classe ayant l’espérance terrestre.


PAGE 84

Cette « révélation » est le terme employé dans l’annuaire des Témoins de Jéhovah de 1936, pour décrire le nouvel enseignement de Rutherford concernant la grande foule. Il n’y a pas, dans la Bible, de doctrine précisant que les personnes baptisées dès 1935 appartiendront à la classe céleste.


PAGE 88

« Entre 1917, date à laquelle Joseph Rutherford est devenu président, et 1941, la Société Watch Tower a fait paraître de nombreuses publications, soit 24 livres, 86 brochures et des Annuaires, ainsi que des articles dans La Tour de Garde et L’Âge d’Or (périodique devenu plus tard Consolation) ». Cette légende accompagne une photo en couleurs des nombreux ouvrages édités sous l’administration de Rutherford (voyez le même type d’illustration à la page 52 du livre Prédicateurs).


PAGE 89

« Frère Rutherford laissait en mourant sa femme, Mary, et leur fils Malcolm. Sœur Rutherford était d’une santé fragile et supportait mal les hivers à New York (où se trouvait le siège de la Société Watch Tower); de ce fait, avec Malcolm, elle résidait depuis un certain temps dans le sud de la Californie, où le climat était meilleur pour sa santé ». C’est par une note en bas de page, écrite en petits caractères que le lecteur apprend que Rutherford est marié, et a un fils ; son épouse et son fils vivent séparés de lui depuis des années. La mauvaise santé de sr. Rutherford justifie cette séparation, cependant les Témoins peuvent se demander si un homme vivant dans une telle situation, ne s’occupant pas directement de son fils, pourrait encore demeurer ancien. En fait le premier et le second président ont vécu, tous les deux, séparés de leur épouse.


PAGE 100

« Le conseil d’administration de la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania, vers le milieu des années 50 : (de gauche à droite) Lyman Swingle, Thomas J. Sullivan, Grant Suiter, Hugo Riemer, Nathan Knorr, Frederick Franz, Milton Henschel ». La photo ainsi que la légende l’accompagnant est une des rares vue du Collège central des Témoins de Jéhovah de l’époque. Les trois derniers noms mentionnés sont ceux des présidents qui se sont succédés depuis 1941 jusqu’en 2000. [voir importants changements à la tête de la Société, W. 15.01.2001 p. 28-31] Ndt


PAGE 104

« Les Témoins croyaient depuis longtemps que le Règne millénaire du Christ commencerait après 6 000 ans d’histoire humaine. Mais quand les 6 000 ans d’existence humaine prendraient-ils fin ? Le livre La vie éternelle dans la liberté des fils de Dieu, paru en anglais aux assemblées de district de 1966, désignait l’année 1975 ». Il s’agit d’une fausse prophétie. Les deux paragraphes suivants essayent d’esquiver le problème en répondant à la question de savoir « s’il fallait comprendre dans ce nouveau livre qu’en 1975 Armageddon serait terminé ». Fred Franz répondit, « Cela se peut. Mais nous n’affirmons rien ». Cependant, en maintes occasions les responsables des Témoins ont été plus affirmatifs. Le livre Prédicateurs reconnaît que « d’autres déclarations ont été publiées à ce sujet, et certaines ont été probablement plus catégoriques qu’il n’aurait fallu ». Ces « déclarations catégoriques » à propos de 1975 sont sans aucun doute de fausses prophéties, malgré toutes les déclarations prudentes qui sont présentées dans la note en bas de la page 104, par exemple : « La perspective de 1975 vous réjouit-elle ? » (The Watchtower Aug. 15, 1968, p. 494 [anglais]). Voici un extrait typique de l’époque (p. 499) : « Sommes-nous conscient, après cette étude, que la bataille d’Armageddon aura lieu au début de l’automne 1975, et que le long règne de 1000 ans de Christ commencera à ce moment là ? Il se peut… qu’il y ait une différence de quelques semaines voire de quelques mois, mais pas de quelques années »Plus de 30 déclarations concernant 1975 sont répertoriées aux pages 106 à 110 dans le livre Index of Watchtower errors by David A. Reed (Grand Rapids: Baker Book House, 1990). Pour plus de détails veuillez vous référer à la page 633.

 

PAGE 106

(note en bas de page) « à dater du 1er octobre 1972, dans tous les collèges d’anciens la fonction de président serait assumée à tour de rôle. Cette disposition a été modifiée en 1983 : depuis, chaque collège d’anciens doit recommander un surveillant-président qui, après avoir été nommé par la Société, reste pour une durée indéfinie le président du collège des anciens ». Précédemment chaque congrégation des Témoins de Jéhovah avait un surveillant président permanent : ensuite à partir de 1972 « la lumière devenant brillante », ce privilège a été soumis à une rotation annuelle, au sein du corps des anciens, enfin en 1983, pour répondre à une disposition divine le surveillant président est devenu à nouveau un privilège permanent. La page 143 présente des commentaires concernant les implications des incessants allers et retours dans les explications.

 

PAGE 107

« Durant les trois années suivantes, les Témoins de Jéhovah ont connu un accroissement remarquable : plus de 750 000 personnes se sont fait baptiser. Mais voilà que se profilait à l’horizon l’automne 1975. Si toutes les attentes relatives à 1975 ne se réalisaient pas, qu’allait-il advenir du zèle des Témoins ? » C’est une reconnaissance de l’effet que la prédication annonçant la fin du monde pour 1975, a exercé sur l’expansion exponentielle du mouvement, voir également les pages 104 et 633.


PAGE 110

« le rapport mondial de l’activité des Témoins de Jéhovah pour 1977-1978 a fait apparaître une baisse du nombre des prédicateurs. Cette baisse était-elle due, au moins en partie, aux espoirs déçus à propos de 1975 ? Peut-être. » A nouveau la preuve est apportée, que l’annonce de 1975 a stimulé le zèle déployé pendant la première moitié des années 1970, mais la prophétie se révélant fausse le résultat ne s’est pas fait attendre, marquant une baisse du nombre des prédicateurs.


PAGE 111

« Dans les années précédant 1980, des personnes qui avaient été des Témoins de Jéhovah actifs pendant quelque temps, certaines ayant même joué un rôle important dans l’organisation, avaient essayé de diverses façons de provoquer des divisions et de s’opposer à l’œuvre qu’effectuaient les Témoins de Jéhovah. Pour donner au peuple de Jéhovah la force de résister à cette influence apostate, dans La Tour de Garde sont parus des articles comme… ». C’est de cette façon que le livre Prédicateurs évoque discrètement « la chasse aux sorcières » survenue au siège, à Brooklyn, débouchant notamment sur l’exclusion de Raymond Franz, membre du Collège central, et de nombreux autres responsables des Témoins de Jéhovah. Veuillez vous référer au livre Crise de Conscience publié par Raymond Franz (Atlanta: Commentary Press, 2006).


PAGE 111

« ...frère Franz a été élu président de la Société. Il est resté un fidèle membre du Collège central jusqu’à sa mort, le 22 décembre 1992, à l’âge de 99 ans ». Curieusement le livre ne parle de son successeur élu le 30 décembre de la même année, Milton G. Henschel 72 ans, demeuré vice-président pendant de très nombreuses années. A la page 725 nous trouvons une statistique indiquant le nombre de copies pour chaque édition de La Tour de Garde et Réveillez-vous! « au début de 1993 », ces chiffres sont cependant déjà connus à la fin de l’année précédente, en 1992, puisque les éditions sont imprimées bien avant la date de leur parution. Le dernier événement pour 1992 mentionné dans le livre Prédicateurs, parle de la mort de Franz. Soit il a été imprimé la semaine précédent l’annonce de la prise de la présidence par Henschel, soit il s’agit d’un choix conscient afin de ne pas désigner son successeur.


PAGE 112

« la brochure de 32 pages Vivez éternellement heureux sur la terre !, … en 200 langues… le plus traduit des écrits de la Société Watch Tower. Le Collège central se souciait vivement de communiquer au plus grand nombre possible le message du Royaume… Dans cette optique, des mesures ont été prises pour que les publications soient traduites en davantage de langues… le nombre des langues dans lesquelles paraît La Tour de Garde a augmenté de 42 %. En octobre 1992, ce nombre était de 111 ». Notons que la Société se vante de traduire ses propres publications dans autant de langues, alors que la traduction de la Bible dans la plupart des langues est laissé aux bons soins des sociétés bibliques de la « chrétienté ». Le livre Prédicateurs signale, à la page 613, que l’édition intégrale de la Traduction du monde nouveau est disponible en 12 langues.


PAGES 114-115

La Société commente différents chiffres importants : 12900 travailleurs œuvrent dans les bureaux, ateliers, ou complexes agricoles, ainsi que 3900 surveillants de circonscription et de district sont actif dans le champ.


PAGE 116

Rompant la tradition, la Société présente des portraits, en couleurs, des douze membres du Collège central pris en janvier 1992 (Frederick W. Franz décédé il ne reste plus que onze membres en décembre 1992).


PAGE 123

« Il n’a pas fallu longtemps à frère Russell et à ses compagnons, à mesure qu’ils étudiaient les Écritures, pour constater que le Dieu dépeint dans la Bible n’est pas le Dieu de la chrétienté ». En fait de 1869 à 1879 Russell fraternisa essentiellement avec les adventistes trinitaires. Le livre Three Worlds, or Plan of Redemption qu’il publia, en tant que coéditeur, en 1877 avec N.H. Barbour attaquait les Christadelphians à cause de leurs conceptions non trinitaires de l’esprit saint. (Jehovah’s Witness Literature, pp. 26-27). Même après avoir publié, en 1879, son propre magasine Zion’s Watch Tower, Russell demeura assistant éditeur de J.H. Paton, partisan de la trinité. Ce n’est qu’après le départ de Paton, de l’équipe rédactionnelle, que Russell commença à publier dans les pages de La Tour de Garde des articles contestant la trinité.


PAGE 125

« … a été inventée la doctrine de trois Dieux ... » Le livre Prédicateurs reproduit la mauvaise compréhension de Russell à propos de la Trinité.


PAGE 133

« Russell expliquait dans sa brochure : parousie, souvent traduit par venue... En 1876, par la lecture d’un numéro du Herald of the Morning, Charles Russell avait appris l’existence d’un autre groupe de gens qui croyaient alors que le retour du Christ serait invisible… ». Un lecteur non averti peut avoir l’impression que Russell est déjà familiarisé avec la notion de parousie alors que ce dernier la découvre dans les publications de N.H. Barbour. Cependant le livre Les Témoins de Jéhovah dans les desseins divins. (p. 18) propose une version bien différente; en fait «le groupe de Barbour a soulevé cette interprétation et que Russel l’apprit, à son tour, de Barbour.» (Une note en bas de la page 46 du livre Prédicateurs reconnait indirectement ce fait «… en 1864, Benjamin Wilson avait fait paraître son Emphatic Diaglott où le mot parousie était traduit en interlinéaire par "présence" et non par "venue". Un collaborateur de Nelson Barbour, B. Keith, lui avait signalé ce détail ainsi qu’à ses autres collaborateurs »). Ainsi le rédacteur du livre Prédicateurs p.133 n’est pas surpris en train de mentir à ce sujet, puisque le lecteur attentif peut remarquer que les évènements mentionnés en haut de la page se déroulent en 1877 alors que le bas de la page revient sur ceux de 1876. Il s’agit d’une pratique très courante de la Watchtower : une technique habile déclarant une chose, mais formulée de façon à faire entendre aux auditeurs quelque chose de différent. Qui plus est, le fait le plus important en relation avec « la présence invisible de Christ » est entièrement omis. Car les Témoins de Jéhovah, actuellement, croient au retour invisible de Christ en 1914, mais pendant des décennies la Société a proclamé que le retour avait déjà eu lieu en 1874, et par conséquent Christ était déjà présent. Donc selon les normes des Témoins de Jéhovah, la Société a proclamé faussement le retour de Christ (voir Matt. 24:23-27).


PAGES 134-136

« …ils pensaient qu’à cette date le Royaume de Dieu aurait obtenu la domination totale, universelle... Les Étudiants de la Bible s’attendaient à ce que l’année 1914 soit un tournant pour Jérusalem... que leur changement surviendrait… [emportés au ciel ndt] ». Le livre Prédicateurs admet ainsi que les premières publications de la Watch Tower contenaient de nombreuses fausses prophéties à propos de 1914 : le royaume de Dieu devait mettre fin aux gouvernements humains, Israël serait restauré, Russell et ses disciples seraient emportés au ciel. Mais cette timide reconnaissance est exprimée dans un langage voilé, obscur de façon à plonger le lecteur peu familier avec les faits dans un abime d’incertitudes quant à ce qui s’est réellement passé. Qui plus est, le manque de sérieux dont ont fait preuve les responsables du mouvement en annonçant de fausses prophéties est caché par l’emploi de termes comme : « ils pensaient, ils s’attendaient à, ils espéraient que… » évènements devant se produire en 1914. Il aurait été plus honnête de reconnaître que les publications de la Société avaient enseigné ces fausses prophéties à ses adeptes, et les proclamaient au monde entier.


PAGE 141

« Dieu allait-il faire revenir les Juifs en Palestine ? » Avec ce sous-titre accrocheur du livre Prédicateurs le mouvement essaye d’atténuer l’un de ses changements doctrinaux majeurs. Les paragraphes reconnaissent indirectement que la Société Watchtower s’était faîte l’avocate du Sionisme jusque dans les années 1930, avant que la prophétie au sujet d’Israël ne soit revisitée et appliquée à l’Israël «spirituel».


PAGE 143

« …l’idée qu’il était lui-même [Russell] le serviteur fidèle et prudent… l’identité du «serviteur fidèle» a été partagée par la plupart des Étudiants de la Bible…». La volte-face dans la compréhension d’une doctrine majeure est brièvement mentionnée. Dans un premier temps la Société a pensé que l’esclave fidèle et avisé se compose de l’ensemble des membres du «corps de Christ». Ensuite la Société a, pendant des décennies, pensé que c’est « Russell lui-même » qui était cet esclave. Puis en 1927 elle a repris l’enseignement voyant l’esclave dans « les membres oints d’esprit saint, corps de Christ sur la terre ». Le livre Prédicateurs tente de rendre responsable, dans un premier temps, Maria, femme de Russell de la prétention, qui a été maintenue pendant 30 années présentant Russell comme l’esclave fidèle, puis elle rejette la faute sur les Etudiants de la Bible, pour avoir partagé ce faux enseignement. Mais le fait est que la Société elle-même pensa cela pendant un temps. «La Tour de Garde a proclamé sans hésitation que Russell était "le serviteur fidèle et avisé". » (Mar. 1, 1917, p. 6049 Society’s reprints). Ce revirement d’enseignement prouve que la Société ne dit pas la vérité lorsqu’elle déclare, à la page 27 §2 de La Tour de Garde du 15 mars 1982 « Dans ses explications, l’organisation visible de Jéhovah s’est parfois reprise et a même donné l’impression de revenir à des points de vue antérieurs. Mais cette observation n’est pas tout à fait exacte ». C’est pourtant bien le cas comme nous le prouve l’exemple cité plus haut (pour d’autres exemples, veuillez vous référer à la discussion des pages 146-148 du livre Prédicateurs). Ainsi la lumière fournie par l’organisation ne luit pas de plus en plus. Ce ne sont que des clignotements qui se produisent selon les vents de la politique interne du siège, et au gré des caprices des hommes en charge de la direction de la Société.


PAGES 144-145

« Les croyances des Témoins de Jéhovah ». Les principales croyances des Témoins de Jéhovah sont présentées sur deux pages, souvent accompagnées par de nombreuses citations bibliques. Cependant, la principale doctrine des Témoins de Jéhovah n’est pas mentionnée ; il n’est pas indiqué que la Société est le canal utilisé par Dieu pour communiquer avec les hommes. Par le biais de cette croyance la Société se sent autorisée de changer, et de réinterpréter à volonté les autres croyances.


PAGE 146
« Progressivement, les Témoins de Jéhovah ont abandonné les usages qui risquaient d’attirer indûment l’attention sur certains humains ». Le fait de ne plus mentionner le nom des auteurs des articles dans les publications des Témoins de Jéhovah, et de les écrire anonymement confère une plus grande importance à l’organisation, lui attribue une espèce de super pouvoir. Comme dans l’histoire « Du magicien d’Oz », dans laquelle un vieil homme frêle produit une forte impression en parlant à l’aide d’un micro et d’un amplificateur cachés derrière un rideau, la Watchtower jette un voile discret sur ses rédacteurs restés anonymes et produit la même impression sur ses disciples. Au lieu de pratiquer ce que la Tour de Garde du 1er mai 1989 page 4 dénonce en déclarant : « …Charles Russell, le premier président de la Société Watch Tower, était l’objet du culte de la personnalité… » les Témoins de Jéhovah vouent, de nos jours, un culte idolâtrique à l’organisation.


PAGES 146-148

« La lumière brille de plus en plus… Par exemple, en 1962, les Étudiants de la Bible ont révisé leur compréhension au sujet des « autorités supérieures » dont parle Romains 13:1-7 ». Le livre Prédicateurs emploie les termes de « compréhension progressive » justifiant la Société responsable des nombreux changements doctrinaux. « Depuis des années, ils enseignaient que " les autorités supérieures " (Sg) étaient Jéhovah Dieu et Jésus Christ… Des années plus tard, ils ont réexaminé de près ce passage biblique… En conséquence, en 1962, ils ont compris que " les autorités supérieures " sont les dirigeants du monde ». Cependant le livre Prédicateurs omet de signaler qu’il s’agit d’un retour sur une interprétation du passé. Les publications de la Société ont originellement appliqué Romains 13:1-7 aux autorités du monde; puis 50 ans plus tard elles ont attribué l’application de ces versets à Dieu et à Jésus ; ensuite en 1962 elles sont revenues à la compréhension primitive. Par exemple la Zion’s Watch Tower du 1er septembre 1892 (anglais), présente la même explication à propos de la soumission relative, que celle enseignée de nos jours (Society’s reprints, page 1440) ; le 15 janvier 1916 le magazine Watch Tower déclare de façon similaire, « Bien que devant accorder tout le respect nécessaire aux lois, le Chrétien se doit néanmoins de reconnaître qu’il existe une autorité bien plus élevée, et qu’il est soumis aux autorités tant que celles-ci ne vont pas à l’encontre des lois divines » (Reprints, page 5840). Le livre Prédicateurs reconnaît explicitement, à la page 190, qu’en 1904 pendant l’administration de Russell « À l’époque, ils pensaient que les " puissances supérieures " mentionnées en Romains 13:1-7, selon la King James Version (Bible du roi Jacques), représentaient les dirigeants du monde ». Donc ce que le livre Prédicateurs, à la page 147, présente comme une compréhension progressive n’est en fait qu’un retour à la case départ (sur l’ancienne compréhension). (Voir les précédentes remarques allant dans ce sens à propos de la page 143 du livre Prédicateurs.)


PAGE 157

« Tout groupe ou tout individu qui parle au nom de Jéhovah se fait un devoir de transmettre sa parole avec véracité ». Par cette déclaration la Société Watchtower reconnaît parler « au nom de Jéhovah ». La Société a par ailleurs déclaré à propos « des dates qui se sont avérées inexactes », « à aucun moment les Témoins de Jéhovah ne se sont permis de faire ces prédictions ‘au nom de Jéhovah ’» (Réveillez-vous! du 22 mars 1993, p.4). Dans un autre article du même numéro la prophétie, en cours de réalisation, selon la Société (de l’instauration d’un nouveau monde où règnera la paix et la sécurité avant la disparition de la génération qui a vu 1914), est présentée comme la promesse du Créateur. Non pas une promesse de la Société, mais du créateur lui-même, comme si la Société parlait en tant que prophète de Dieu. La prophétie de la Société Watchtower correspondrait au texte des écritures déclarant : « Mais le prophète qui a la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui ai pas ordonné de dire ou qui parle au nom d’autres dieux, ce prophète-là devra mourir. 21 Et si tu dis dans ton cœur : " Comment reconnaîtrons-nous la parole que Jéhovah n’a pas dite ? " 22 Quand le prophète parlera au nom de Jéhovah et que la parole n’arrivera pas ou ne se réalisera pas, c’est là la parole que Jéhovah n’a pas dite. Le prophète l’a dite par présomption. Tu ne devras pas avoir peur de lui. » Deutéronome 18:20-22.


PAGE 161

Cette « carte des âges » a ensuite été reproduite dans le livre Le divin plan des âges volume N° 1 de « Etudes des écritures » dans lequel figurait parmi les premiers enseignements de la Watchtower. Le profond intérêt de la Société pour la théologie de la dispensation et la pyramidologie sont deux caractéristiques ressortant de ce plan d’enseignement (voir ce dernier, et la page 201 également).


PAGE 170

« …il ne leur appartenait pas de dire aux gens si leur espérance était céleste ou terrestre. Le Seigneur dirigerait les choses… Par ailleurs les publications de la Société ont largement admis qu’elles avaient pensé que les nouveaux étudiants (nouveaux intéressés) avaient l’espérance céleste avant 1935 et l’espérance terrestre depuis cette date : « Cette organisation a insisté sur l’espérance céleste et l’a mise en évidence jusque vers 1935. Alors, "la lumière est apparue" pour révéler clairement l’identité de la "grande foule" de Révélation 7:9, et l’on a commencé à mettre l’accent sur l’espérance terrestre » (La Tour de Garde, du 1er février 1982, p. 11) [voir la nouvelle explication concernant 1935 dans la Tour de Garde du 1er mai 2007 p.30-31, Questions des lecteurs.] ndt


PAGES 174-175

« Mais les Témoins n’ont jamais eu de doute quant à la façon de considérer l’homosexualité ». Ainsi la Société Watchtower affirmait une moralité bien supérieure à de « nombreuses Eglises » qui ont débattu de la question. Cependant, cette profession de foi ne reflète pas la réalité. C’est une grande question qui actuellement, encore, suscite un vif débat parmi les Témoins de Jéhovah, quant à savoir si l’homosexualité peut être considérée comme un motif de divorce. La question a été soulevée, apparemment, par la Société qui a statué sur les actes homosexuels dans La Tour de Garde du 1er janvier 1972 (p. 32 anglais) et a déclaré que ces derniers ne constituaient pas un motif de divorce acceptable : « Bien que la bestialité et l’homosexualité, soient des perversions répugnantes ; ni l’une, ni l’autre ne rompent les liens du mariage ». Cependant, au sein des Témoins, même après la prise de position de la Société, la question était toujours d’actualité, quant à savoir si l’homosexualité ne constituait pas un juste motif de divorce. Moins d’un an plus tard la Société revint sur sa décision, et dans la Tour de Garde du 15 décembre 1972 (p. 174-175 anglais) décréta que l’homosexualité constituait un motif de divorce, déclarant : « il s’agit d’une correction d’un point de vue précédemment exposé dans les pages de ce magasine » L’exposé des faits présentés dans les pages 174-175 du livre Prédicateurs ne reflète donc pas la vérité. Parmi les Témoins de Jéhovah nombreux sont ceux qui se demandent comment considérer les homosexuels, et qui attendent la réponse du siège de l’organisation.


PAGE 181

« À partir de 1973,… un fumeur ne pouvait plus se faire baptiser. » Si, comme le livre Prédicateurs le prétend, il s’agit d’un « conseil des Ecritures », comment se fait-il que les responsables de l’organisation spirituelle ne l’aient pas déclaré plus tôt. Dès les débuts ces responsables avaient clairement identifié l’usage du tabac comme une habitude néfaste, mais ils avaient réalisé que refuser de baptiser des fumeurs allait à l’encontre du conseil biblique suivant de 1 Corinthiens 4:6 : « N’allez pas au-delà de ce qui est écrit… » (Traduction du monde nouveau).


PAGES 183-186

« Pourquoi le refus des transfusions sanguines ». De façon remarquable la discussion ignore l’interdiction émise par le mouvement à l’encontre des vaccinations, (dans le courant des années 1930, 1940) des greffes de peau, de la cornée ou de reins et des greffes en général (entre 1967 et 1980). Les enseignements de la Watchtower durant ces années ont induit, chez les Témoins de Jéhovah, des idées bien arrêtées au sujet du refus de ces procédures médicales, ce que le livre Prédicateurs passe sous silence (voir la documentation concernant le refus des vaccinations dans le magasine l’Age d’or ancêtre du Réveillez-vous! du 4 février 1931 [anglais] p. 293). Les transplantations d’organes étaient interdites (La Tour de Garde du 15 novembre 1967 [anglais] pages 702-704; ainsi que Réveillez-vous! du 8 juin 1968 [anglais] page 21).


PAGE 190

« À l’époque, ils pensaient que les "puissances supérieures" mentionnées en Romains 13:1-7, selon la King James Version (Bible du roi Jacques), représentaient les dirigeants du monde.... a écrit Charles Russell à propos de Romains 13:7 Dans le livre La Nouvelle Création (publié en 1904) ». C’est ainsi que l’on interprétait ce passage et qu’il a été enseigné pendant des années sous l’égide du 1er président. Cependant, à partir de 1929 un point de vue différent a été considéré. L’organisation revint finalement, en 1962, au point de vue enseigné par Russell. Pourtant la page 147 présente le revirement de 1962 comme une nouvelle idée, fruit de la «compréhension progressive». En dispersant les informations comme celles que nous venons de considérer, la Société Watchtower dupe les lecteurs et évite de reconnaître la réalité.


PAGE 196

« …ils ne fraudent pas sur les impôts et ne cherchent pas à se soustraire aux lois qui ne les avantagent pas ». Le livre Prédicateurs ne dit cependant pas que l’organisation des Témoins de Jéhovah continue de ne pas payer d’impôts en éludant les lois fiscales régulant la vente de périodiques distribués aux U.S.A. et au Canada. Les Témoins de Jéhovah évitent de payer les taxes que les autres distributeurs de publications religieuses sont obligés d’acquitter depuis longtemps. Lorsqu’en 1990 Jimmy Swaggart perdit devant la Cour suprême des Etats-Unis, le droit de vendre des publications religieuses sans payer de taxes, la Société Watchtower modifia immédiatement sa politique de distribution de littérature, afin d’éviter le paiement de la taxe et supprima la mention d’une contribution financière à l’intérieur de ses deux magasines (voir l’explication concernant la distribution de périodiques gratuits à la page 349).


PAGE 199-200

« Pourquoi ils ont cessé de célébrer Noël. » Durant les cinquante premières années de son existence, l’organisation Watchtower a reconnu que Jésus n’était pas né le 25 décembre, mais a découragé ses disciples d’ergoter au sujet de la date précise et de se joindre plutôt à la majorité, en célébrant ce grand évènement, «le jour de Noël» (Watch Tower, du 1er décembre 1904 [anglais] p. 3468 Society’s Reprints). Par la suite le Juge Rutherford n’a rien découvert de nouveau au sujet de Noël; non il a plutôt décidé d’ergoter. Qu’est-ce qui a motivé ce changement ? C’est un long et lent processus visant à minimiser le rôle joué par Jésus, et d’imposer aux disciples une stricte obéissance à l’organisation. Une des techniques utilisée par de nombreux mouvements, le conditionnement, consiste à limiter les relations avec les membres de la famille qui ne sont pas proche du mouvement ; le refus de célébrer les fêtes crée une séparation entre les Témoins de Jéhovah et leurs connaissances extérieures au mouvementLe refus décrété par la Watchtower de célébrer toute fête va «au-delà de ce qui est écrit» (1 Cor.4 :6) et à l’encontre de l’esprit de Romains 14 :1-6.


PAGE 201

« Pendant 35 ans, le pasteur Russell a pensé que la Grande Pyramide de Guizèh était un témoin de pierre pour Dieu, qui corroborait les périodes bibliques (És. 19:19). » Pour être tout à fait exact à ce sujet, la Société Watchtower aurait du admettre que le second président Joseph F. Rutherford avait abondé dans ce sens pendant près de 12 ans. Le livre Prédicateurs omet également de signaler que la Société a utilisé la pyramidologie pour prévoir des évènements futurs, ce que la plupart des Témoins de Jéhovah, de nos jours, regarderaient comme du spiritisme. Pour de plus amples informations veuillez vous référer au livre How to Rescue Your Loved One from the Watchtower.


PAGE 204

« Le fonctionnement de l’organisation des Témoins de Jéhovah a connu des changements importants depuis 1870, année où Charles Russell s’est mis à étudier la Bible avec des amis ». L’examen de l’affiliation religieuse de Russell, durant les années 1870, étant mentionné en divers endroits du livre, soit aux pages 43-48, 120-122, 132-135, 204 et enfin 236-237, le lecteur aura le temps d’oublier que les premiers chapitres reconnaissaient que Russell n’avait pas quitté les adventistes avant 1879 ; l’organisation des Témoins de Jéhovah n’existait pas avant cette date.


PAGE 212

« Ensuite, la Société désignait un directeur, qu’on a fini par appeler directeur du service, et dont la fonction n’était pas soumise à un vote annuel. » A partir de 1919 J.F. Rutherford plaça les diverses congrégations sous le contrôle de Brooklyn.


PAGES 212-221

Ces dix pages présentent les différentes étapes qui ont permis à Rutherford, de remplacer le système démocratique ecclésial par une hiérarchie centralisée.


PAGE 219

« La Société est son représentant terrestre, nous demandons à ‘La Société’ de bien vouloir organiser notre groupe pour le service et désigner ses serviteurs,... ». Cette phrase fait partie d’une résolution présentée dans La Tour de Garde du 15 août 1938 qui invitait toutes les autres congrégations à faire de même, donnant à la direction de Brooklyn, aux yeux des Témoins de Jéhovah, une position égale à celle du Pape «vicaire du Christ».


PAGE 220-221

« Joseph Rutherford cherchait-il tout simplement à diriger plus étroitement l’organisation ? » Le livre Prédicateurs rejette cette allégation en déclarant que Rutherford «…n’en a pas été pour autant le chef des Témoins de Jéhovah, et n’a pas voulu l’être.» Dieu commandait et Rutherford n’était simplement que son «humble » représentant humain. En fait cela ressemble aux déclarations faîtes tout au long de l’histoire par des païens et des pseudos chrétiens se réclamant d’une théocratie.


PAGE 223
«...surveillants de circonscription...surveillants de district ...» La note en bas de page retrace brièvement l’historique de ces deux postes de la hiérarchie de la Watchtower correspondant approximativement, à l’évêque et à l’archevêque dans l’église catholique.


PAGES 228-229

« Selon ses statuts, la Société comptait des actionnaires. Pour une somme de 10 dollars, l’apporteur disposait d’une voix dans le vote pour l’élection des membres du conseil d’administration et des membres du bureau exécutif de la Société. » C’est de cette façon qu’était choisit «le collège central», mais à partir de 1945 lorsque les nouveaux statuts de la Société ont pris effet, les membres du conseil d’administration en poste ont choisi les personnes devenant membres de la Société, qui a leur tour ont élu le Conseil d’administration, puis le Conseil d’administration a choisi ceux qui forment le bureau exécutif. Un encart de la page 229 donne les différents noms sous lesquels les associations ont été enregistrées aux U.S.A. et en Grande Bretagne.


PAGE 232

« Ce n’est pas une unité forcée… il est libre de quitter l’organisation. » Cet «enseignement», responsable de la conformité régnant au sein des Témoins de Jéhovah, est en fait un subtile contrôle du cerveau exercé par le biais d’instructions répétitives, de constantes pressions, ainsi qu’une mise à l’écart de toutes relations hors du mouvement, de la rupture des liens avec des proches non Témoin et l’interdiction formelle de lire ou d’écouter toute critique à l’encontre de l’organisation. Les disciples de Jim Jones étaient eux-aussi «libres de partir» mais la plupart sont restés et ont pris part au suicide collectif de 900 personnes à Jonestown en 1978 ; les disciples de David Koresh étaient également «libres de partir» mais pratiquement tous sont restés et sont morts lorsque le camp de la secte Waco a totalement brûlé en 1993. Voir la discussion des pages 251-252 du livre Prédicateurs parlant «d’unité forcée».


PAGES 233-234

« …le Collège central lui-même. Le nombre de ses membres a été augmenté, et non plus limité à sept, c’est-à-dire les sept membres du conseil d’administration de la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania ». Le livre Crise de Conscience de Raymond Franz, ex- membre du Collège central, (Atlanta ; Commentary press) présente, avec franchise, un large compte rendu des développements qui ont agité dans les années 1970 les sphères des responsables des Témoins de Jéhovah.


PAGES 236-237

« En 1870, Charles Russell et un petit groupe d’amis d’Allegheny (Pennsylvanie) et des alentours ont formé une classe pour l’étude de la Bible. » C’est ainsi que sont présentés les débuts des réunions des Témoins de Jéhovah ; malheureusement le récit omet de préciser que durant la même période, comme l’indiquaient les chapitres précédents (pages 43-48, 120-122, 132-135) Russell et ses amis continuaient de fréquenter les réunions des adventistes, et qu’ils n’étaient donc pas des Témoins de Jéhovah ou des «Etudiants de la Bible» indépendants. Russell n’a pas quitté les adventistes avant le milieu de l’année 1879.

 

PAGES 240-241

« Des louanges à Jéhovah par le chant… Les paroles ont été mises à jour à mesure qu’ils progressaient dans l’intelligence de la Parole de Dieu. » Des reproductions des recueils des cantiques du mouvement depuis 1879 sont présentés sur deux pages. Pour plus de détails concernant les diverses révisions régulières des cantiques dans le but de réduire l’importance de Jésus veuillez vous référer au livre : Jehovah’s Witness Literature: A Critical Guide to Watchtower Publications by David A. Reed (Grand Rapids: Baker Book House, 1993).

 

PAGE 241

« une discussion libre et précise des matières à étudier ». Cela se passait ainsi du temps de Russell, mais une tentative visant à établir « une discussion libre et précise », lors d’une réunion des Témoins à notre époque, est vouée à l’échec, car on autorisée.

 

PAGE 242-243

« Mémorial de la mort du Christ ». Le graphique présenté à la page 242, sous cet entête, montre la progression rapide du mouvement à partir de 1935, tant du point de vue des Témoins actifs (environ 4,5 millions en 1992), que du nombre des assistants au mémorial (11,5 millions). Le livre explique que la grande majorité des Témoins de Jéhovah appartiennent à la «grande foule», et ont été invités à cette cérémonie de communion annuelle «non comme participants, mais en tant qu’observateurs» contrairement à tout ce que l’on peut trouver dans le Nouveau Testament.

 

PAGES 246-247

« Depuis lors et aujourd’hui encore, les Témoins de Jéhovah ont l’habitude d’assister aux réunions en famille ». Le livre Prédicateurs explique que J. F. Rutherford a supprimé dans les années 1930, les groupes de jeunes ainsi que les classes de l’Ecole du dimanche réservées aux enfants, parce qu’ils «ne contribuaient pas à l’unité». Ce qui est passé sous silence c’est le fait que les enfants des Témoins de Jéhovah ont été largement négligés tout au long de l’histoire de l’organisation, contrairement à l’importance accordée à la conversion de parfaits inconnus par le moyen de la prédication de porte en porte.

 

PAGE 247

« Le "Bulletin" (1919-1935), "L’instructeur" (1935-1936), l’"Informa-teur" (1936-1956), et maintenant "Le ministère du Royaume", qui paraît en 100 langues, ont donné régulièrement des instructions pour que les Témoins de Jéhovah accomplissent leur ministère dans l’unité ». Il convient de remarquer que la Société omet de citer dans sa liste deux autres titres portés par la publication interne de 1956 à 1982. Ces deux versions ne figurent pas sur les photos de cette page. En 1956 la Société expliqua que les tous les Témoins de Jéhovah étaient des ministres et intitula la publication Kingdom Ministry (anglais, pas de nom différent en français). Mais en 1976 on revint à l’enseignement précédent précisant que seuls les serviteurs et les anciens sont des ministres. Ainsi cette même année, 1976, la publication interne changea de nom et s’intitula à partir du mois d’avril le Service du Royaume. Mais après le maelstrom qui bouscula le Collège central, amenant l’exclusion de Raymond Franz de l’organisation, on revint, en 1982, à l’enseignement conférant le titre de ministre à tout Témoin actif. Et c’est ainsi que la publication changea à nouveau de titre pour s’intituler "Le ministère du Royaume". Le livre Prédicateurs ne mentionne pas dans le texte, ni ne présente en photos le titre (en anglais) utilisé de 1956 à 1976 ainsi que celui de "Le Service du Royaume" employé entre 1976-1982 et évite de mentionner ce va et vient et les explications alambiquées qui l’accompagnent.

 

PAGE 248

« Les Témoins de Jéhovah ne forment en aucun cas une société secrète ». Cette assertion a peut-être été faîte pour répondre au livre : Behind the Watchtower Curtain --The Secret Society of Jehovah’s Witnesses by David A. Reed (Southbridge, Mass.: Crowne Publications, Inc., 1989). Certes, l’activité de prédication de maison en maison est bien publique, et la plupart des réunions des Témoins de Jéhovah sont ouvertes au public, mais il y a cependant certains fonctionnements de l’organisation qui restent dans l’ombre. Un observateur extérieur ne peut imaginer, le moins du monde, la rigueur du contrôle exercé, par la Société Watchtower, sur la vie de ses membres, dans pratiquement tous les domaines de la vie ; interdisant par exemple la participation aux élections, de suspendre une couronne à leur porte au moment de Noël ou de lire toute littérature mise à l’index (comme cette brochure dont vous prenez connaissance en ce moment) au risque de se voir repris. Bien des proches ou des voisins de Témoins de Jéhovah, ne savent pas que ces derniers peuvent être amenés à comparaître devant un comité de discipline religieuse (anciennement comité judiciaire [ndt]) l’équivalent d’une cour de justice, siégeant à huis clos, sans pouvoir bénéficier de la présence d’un avocat; qu’ils peuvent être mis au ban de l’organisation, condamnés à ne plus pouvoir communiquer avec leurs anciens coreligionnaires, ces derniers ne sachant pas ce que l’organisation leurs reproche exactement. Le livre Prédicateurs constitue en soi une preuve que des secrets embarrassent la Société ; il raconte, en effet, l’histoire des Témoins de Jéhovah, mais ne donne malheureusement pas la possibilité d’accéder aux sources originales. Ainsi toutes les publications produites dans le courant des années 1930 ont été généralement retirées des bibliothèques des Salles du Royaume. Dans les rares cas ou elles sont encore disponibles, elles sont placées sous clé, et tout Témoin de Jéhovah désirant les consulter sera soumis à un interrogatoire afin de déterminer ce qui motive réellement sa demande.

 

PAGE 251

« Ce ne devait pas être une unité forcée ». C’est bien ainsi que l’avait voulu Jésus. Cependant, la Société Watchtower impose une stricte unité à ses disciples. Toute forme de contestation est rapidement étouffée et le contestataire est exclu, et rejeté par ses amis et les membres de sa famille. Pour certains anciens membres, ce contrôle constant de la vie de chacun, revient à vivre au temps de l’inquisition, et ceux qui sont toujours Témoins ne peuvent émettre la moindre opinion divergente au risque de se voir repris par les responsables.

 

PAGE 252

« …de l’enseignement progressif que Jéhovah leur dispensait par le moyen de son canal de communication visible… les tomes des Études des Écritures… Ceux-ci contenaient, en fait, la "nourriture [spirituelle] en temps voulu" ». Voilà une prétention de la Société absolument fantastique ! Le septième volume enseigne, par exemple que Christ est revenu de façon invisible en 1874. De même, le second volume enseigne qu’Armageddon a commencé en 1914, les éditions postérieures indiquent la date de 1915. Dans le volume N°3 Russell prédit les évènements à venir en étudiant les pyramides égyptiennes. Dans ce même volume, il est précisé que Dieu réside dans l’étoile Alcyon de la constellation des Pléiades. Le Pasteur Russell indique dans le volume n°7, qu’après sa mort il continuera de diriger l’Organisation par le biais de son esprit ou de son spectre (p. 144, 256 [anglais]). Il a aussi identifié, (p.168 [anglais]), le Pape et les évêques catholiques à Michael et ses anges selon Apocalypse 12:7, et déclaré que la grande foule d’Apocalypse 7:9 (que personne ne pouvait compter) représente «environ 411.840.00 personnes» (p. 103); même si la Société Watchtower ne permet pas aux Témoins de Jéhovah d’avoir accès à la lecture des sept volumes en question, il paraît incroyable qu’elle puisse présenter ces mensonges comme de la nourriture spirituelle dispensée par Dieu. Pour un examen détaillé de chacun des sept volumes voir : Jehovah’s Witness Literature: A Critical Guide to Watchtower Publications by David A. Reed (Grand Rapids: Baker Book House, 1993).

 

PAGE 264

« En 1962, plusieurs discours sur le thème "La soumission aux autorités supérieures" ont amené les Témoins de Jéhovah à réviser leur compréhension de Romains 13:1-7 ». Cette déclaration ne constitue qu’une partie de la réalité. Il ne s’agit que d’un retour à un ancien point de vue qui avait été rejeté pendant des décennies, voir p. 146-148.

 

PAGE 264

« En 1964, [les discours du Congrès] ont accru leur reconnaissance pour l’immense miséricorde que Jéhovah manifeste en prévoyant la résurrection ». Le livre Prédicateurs se garde bien d’indiquer que la Société mettra un terme à ses supputations pour savoir qui sera ou qui ne sera pas ressuscité, à la fin des années 1960 seulement. C’est sans doute la question de la résurrection des hommes de Sodome qui plongea la Société dans les plus grandes difficultés, l’obligeant à remettre en question ses précédentes doctrines ; ainsi dans La Tour de Garde de Juillet 1879 p.8 [anglais]) elle défendait l’idée de leur résurrection, le numéro du 1er juin 1952 p.338 [anglais] soutenait le contraire, mais le 1er août 1965 p. 479 [anglais] elle revenait à la première idée, et enfin le même périodique, le 1er juin 1988 p. 31, déclara que les habitants de Sodome ne seraient pas ressuscités. Cette dernière explication a été décidée alors que l’un des deux livres ―présentés tous les deux lors des congrès de l’été 1988― était déjà sorti des rotatives; en effet les deux ouvrages ne défendent pas la même idée de cette résurrection, l’un la confirme alors que l’autre l’infirme (Insight on the Scriptures p. 985, and Revelation-Its Grand Climax at Hand p. 273) [depuis la rédaction de cette brochure la Société a réimprimé en 2006 le livre La Révélation : le grand dénouement est proche ! supprimant cette contradiction. ndt].

 

PAGE 295

« Par leur mode de vie, les membres de la famille du Béthel sont assimilés, entre autres par les autorités américaines, aux membres d’un ordre religieux qui ont fait vœu de pauvreté ». Cette déclaration sibylline nous éclaire sur une décision du Service des revenus fiscaux [impôts], à propos du statut des plus de 12900 employés travaillant dans les bureaux, ateliers et fermes de la Watchtower, voir également d’autres informations à la page 351.

 

PAGE 298

« Dans le monde entier, on compte quelque 3 900 surveillants de circonscription et de district… En 1992, aux États-Unis, où servent 499 surveillants de district et de circonscription… ». Ces chiffres démontrent l’importance de la hiérarchie au sein de la Watchtower; les surveillants de circonscription et de district correspondent aux évêques et archevêques de l’Eglise catholique.

 

PAGE 314-315

« On ne s’attend pas que les secours que les Témoins de Jéhovah s’efforcent d’apporter après un cataclysme comblent les besoins physiques de tous les sinistrés de la région touchée. …ils destinent leurs secours d’abord à ‘ceux qui sont leur parents dans la foi’. » Cette pratique a, souvent, plongé les Témoins de Jéhovah dans l’embarras.

 

PAGE 319

« On en parlait comme de l’Église de "la nouvelle lumière" parce que ceux qui s’y rendaient avaient le sentiment que, grâce à la lecture des publications de la Société Watch Tower, ils acquerraient une compréhension nouvelle de la Bible ». Cette note en bas de page, fort intéressante, permet ainsi d’identifier une des premières Salles du Royaume construites par les disciples du mouvement, eux-mêmes, pour l’usage de services religieux. L’Eglise de la «nouvelle lumière» à été construite à Mount Lookout, West Virginia.

 

PAGES 347-348

« Un profit est-il réalisé sur les publications ? …n’est pas fait en fonction d’un certain profit commercial… ». Si l’on établit un distinguo entre le financement des activités religieuses de la finance en général on peut ne pas parler de gain commercial à proprement parler, cependant la Société a certainement retiré des profits de ses activités. Sinon comment l’Organisation pourrait-elle être à la tête de biens immobiliers, à Brooklyn, se montant à plus de 186 million de dollars US (selon le New York Times du 29 novembre 1992 p.46) ?

 

PAGE 349

« Pendant des années, ils ont parlé de la diffusion de leurs publications comme d’une "vente". Mais cette terminologie prêtait à confusion, et, à partir de 1929, elle a peu à peu été abandonnée ». Ainsi les prix d’abonnement et celui par copie dela Tour de Garde et Réveillez-vous!ont été mentionnés jusqu’en 1990, comme représentant une contribution volontaire. Ce n’est donc pas la pratique qui a changé, mais la terminologie.

 

PAGE 349

« Dans tous les pays où l’on assimile la diffusion d’écrits bibliques à une pratique commerciale si le distributeur suggère une contribution en échange de la publication, les Témoins sont heureux de les laisser à quiconque manifeste un intérêt sincère et promet de les lire ». Ce que nous trouvons dans Le Ministère du Royaume de décembre 1993 p.7, nous renseigne sur la position officielle quant à la distribution des publications : « il nous faut faire preuve de discernement afin de ne pas gaspiller les publications dans "les endroits pierreux" (Marc 4:5, 6, 16, 17) »; « Les personnes qui sont reconnaissantes pour la bonne nouvelle que nous leur annonçons sont heureuses d’apporter leur soutien financier ».

 

PAGE 349

« Des scandales financiers notoires ayant éclaté dans certaines religions de la chrétienté, et les autorités ayant de plus en plus tendance à considérer les activités religieuses comme une entreprise commerciale, en 1990, les Témoins de Jéhovah ont apporté quelques modifications à leur œuvre pour éviter tout malentendu ». Il serait plus exact de reconnaitre que ce changement de procédure a été décidé afin d’éluder le paiement d’impôts. Lorsque Jimmy Swaggart perdit devant la cour suprême américaine en janvier 1990, la Société Watchtower modifia sans attendre sa procédure de distribution de publications, afin de devancer tout recours devant une cour. Swaggart finit par devoir payer des milliers de dollars d’impôts alors que la Société Watchtower échappa à l’impôt.

 

PAGE 351

« Ceux qui sont acceptés pour accomplir un service spécial à plein temps au siège mondial des Témoins de Jéhovah doivent faire vœu de pauvreté. C’est le cas des membres du Collège central et de tous les autres membres de la famille du Béthel ». Les membres du Collège central disposent d’un certain pouvoir et d’avantages liés à leur fonction, pouvant par exemple accomplir de nombreux voyages dans d’excellentes conditions, contrairement aux ouvriers agricoles de la ferme et aux employés mettant les livres sous presse. A la différence des responsables actuels de la Watchtower qui vivent de façon plus modeste, comme les hommes politiques désirant ressembler au citoyen ordinaire, J.F. Rutherford était connu quant à lui comme aimant conduire de belles voitures et passa une bonne partie des dernières années de sa vie dans une propriété appelée Beth Sarim à San Diego (voir ce thème à la page 76).

 

PAGES 352-401

Tout au long des 50 pages qui suivent, le lecteur découvre des photos en couleurs présentant les propriétés de la Watchtower à Brooklyn ainsi que celles de nombreuses filiales autour du monde. Les seuls biens immobiliers à Brooklyn représentent une valeur de plus de 186 million de dollars US selon le New York Times (du 29 novembre 1992 p. 46). Les nombreuses imprimeries, les ateliers divers, bureaux et immeubles d’habitation ne cessent de s’étendre et représentent, sur le plan mondial, certainement une valeur de plusieurs milliard de dollars.

 

PAGE 405

« Les Étudiants de la Bible n’étaient pas assez nombreux pour s’en charger seuls; ils ont donc loué les services d’autres personnes ». Cette déclaration lève le voile sur un des aspects méconnu de la distribution de tracts, et rarement abordé, voir également la page 561.

 

PAGE 424-425

« …le nombre d’Étudiants de la Bible qui prenaient part à la prédication de la bonne nouvelle en 1918 était de 20 % inférieur au nombre enregistré en 1914 ». Cette situation était due, selon le livre, au «dur traitement qui leur avait été infligé durant les années de guerre», cependant il n’évoque pas la possibilité d’une certaine défection à la suite des fausses prophéties émises à propos de 1914.

 

PAGE 425

« Ils proclamaient ce message galvanisant : "Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais."…  Tel était aussi le titre d’une brochure de 128 pages publiée en 1920 en anglais ». En fait, il s’agit bien plus que d’un «message galvanisant». Il s’agit à nouveau d’une fausse prophétie. Aux pages 88 à 90 de la brochure, il est déclaré : « nous espérons être témoins, en 1925, du retour de la mort à la vie des hommes fidèles d’Israël par le moyen de la résurrection… Nous pouvons nous attendre avec confiance à ce que 1925 marque le retour [d’entre les morts] à la condition de perfection humaine d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et des fidèles anciens prophètes ». Il est également affirmé à la page 97 : « 1925 est l’année marquée de la résurrection des fidèles dignitaires du passé… ». Voir d’autres informations aux pages 78 et 632 du livre Prédicateurs.

 

PAGE 561

« avec l’aide de centaines de jeunes hommes dont on avait loué les services, ils ont fait en sorte que 300 000 exemplaires de Food for Thinking Christians (Nourriture pour les chrétiens réfléchis) soient rapidement distribués ». Selon une référence de la page 405, des personnes ont été payées pour distribuer la littérature.

 

PAGE 567

« La religion est un piège et une escroquerie. On entendait par religion tout culte reposant sur des traditions humaines, et non sur la Parole de Dieu, la Bible. Toutefois, en 1950,… on a compris… que le terme religion pouvait s’appliquer au vrai culte comme au faux ». Ainsi les Témoins de Jéhovah ont découvert, à partir de 1950, ce que le citoyen lambda connaissait depuis toujours. Cela démontre bien le contrôle exercé par l’Organisation sur ses membres; cette dernière peut même redéfinir un mot d’usage courant.

 

PAGE 570

« les Témoins de Jéhovah… eux seuls s’efforcent vraiment de prêcher le message du Royaume par toute la terre habitée,… ». Une telle déclaration est une marque de mépris et d’arrogance à l’encontre des Chrétiens, ignorant leur travail accompli au cours des siècles et encore de nos jours pour répandre le message des évangiles sur toute la terre.

 

PAGE 576

« …on a fondé le 16 février 1881 la Zion’s Watch Tower Tract Society, dont le président était W. Conley, Charles Russell assurant la fonction de secrétaire-trésorier. En 1884, la Zion’s Watch Tower Tract Society a été enregistrée légalement, et Charles Russell en est devenu le président. » Cette curieuse présentation des faits, reconnaissant que W.H. Conley a été président de la Société avant Russell et avant que la Société ne soit enregistrée, reviendrait à dire à propos de Georges Washington, que ce dernier n’est devenu président qu’en 1789, soit treize années après la déclaration d’indépendance, et qu’avant lui d’autres hommes ont exercés cette fonction bien que le gouvernement n’ait pas été formé. Cependant, de nos jours, pour la plupart des Témoins de Jéhovah, Russell est le premier président; auparavant les premières publications de la Société Watchtower voyaient en lui un successeur des responsables adventistes Miller et Barbour. Le périodique Zion’s Watch Tower de novembre 1881 aux pages 288 et 289, présentait Miller et Barbour comme des instruments divins, alors que Le Mystère accompli (édition de 1917 en anglais) déclarait que « le Pasteur Russell avait pris la place de M. Barbour en qui il n’avait plus foi… ».

 

PAGE 576

« de 1887 à 1898, il s’est servi de la Tower Publishing Company. Il s’agissait d’une entreprise appartenant à Charles Russell. En 1898, il a transféré par donation les biens de la Tower Publishing Company à la Watch Tower Bible and Tract Society ». A nouveau une information rarement discutée est introduite dans un texte en toute discrétion.

 

PAGE 613

« En 1992, 70 105 258 exemplaires de l’édition intégrale de [la Traduction du monde nouveau]… avaient été imprimés dans les 12 langues dans lesquelles elle était disponible,… ». Il est intéressant de noter le contraste entre ce tirage de la Bible et l’édition régulière de La Tour de Garde en 111 langues, ainsi que l’édition de la brochure Vivez éternellement heureux sur la terre ! en 200 langues, selon les chiffres de la page 112 du livre Prédicateurs. Apparemment la Société Watchtower accorde plus d’importance dans la traduction de ses propres publications en de nombreuses langues, laissant aux sociétés bibliques de la Chrétienté le soin de traduire la Parole de Dieu.

 

PAGE 621

« Dieu se servait-il d’un canal visible ?… Naturellement, Dieu ne se serait pas servi de Charles Russell si celui-ci n’avait pas fidèlement adhéré à sa Parole... Russell… a été utilisé par Dieu d’une manière particulière… ». Est-il raisonnable de croire qu’un homme ait loyalement adhéré à la parole de Dieu, alors qu’il a faussement annoncé que Jésus était présent invisiblement depuis 1874, que le monde mauvais allait à sa fin en 1914, et qui mettait sur le même plan la grande pyramide d’Egypte et la Bible ? (voir la page 252 pour d’autres points discutables)

 

PAGE 626

« Nombre de ceux que le criblage a écartés à l’époque ne démordaient pas de l’idée qu’une seule personne, Charles Russell, était le "serviteur fidèle et prudent" annoncé par Jésus… Particulièrement après sa mort, La Tour de Garde elle-même a énoncé cette idée pendant des années ». L’annuaire des Témoins de Jéhovah de 1975 à la page 88, tente de minimiser le rôle de la Société dans cette affaire en déclarant : «l’idée a été le fait de nombreux [étudiants de la Bible] voyant C.T. Russell comme "l’esclave fidèle et avisé" ». Le livre Prédicateurs reconnaît finalement la responsabilité de la Société Watchtower dans l’acceptation de ce faux enseignement. Cependant, le livre Prédicateurs semble ignorer les éditions de la Tour de Garde du 1er mars 1896 p. 47, du 15 avril 1904 p. 3356 (réédition), du 1er juin 1906 p. 3811 et 3821 (anglais), lorsqu’il déclare que cette pensée vint «particulièrement après la mort [de C.T. Russell] ». De cette façon la Société ne reconnaît jamais entièrement la réalité.

 

PAGE 630

« Peut-être avaient-ils raison sur certains détails qu’ils enseignaient à propos de la nouvelle alliance, mais le Seigneur a-t-il béni leur façon d’agir ? …Finalement, au cours des années 30, …des explications corrigées du sujet sont parues dans La Tour de Garde et des publications semblables. Quelle joie ont ressentie ceux qui avaient patiemment attendu ! ». Ainsi, lorsque Russell appliqua la nouvelle alliance à l’Israël naturel, certains Etudiants de la Bible firent scission et prirent le nom de Croyants de la Nouvelle Alliance. La Société abandonna les vues de Russell à propos des Juifs, peu de temps après la mort de ce dernier. Cependant, la Société condamne non seulement ceux qui détiennent la bonne compréhension, et qui ce sont détournés d’elle, mais félicite surtout ceux qui ont «patiemment attendu», fidèles à Russell en dépit de l’enseignement erroné. Tout en condamnant les réactions patriotiques, les démonstrations de loyauté à l’égard de leur pays « c’est mon pays qu’il ait tort ou raison » la Société n’en attend pas moins de la part de ses membres. Russell a quitté N.H. Barbour et les adventistes pour fonder son propre mouvement, au lieu d’attendre patiemment que les adventistes corrigent leur point de vue; la Société condamne celui qui fait de même à son égard, usant ainsi d’un double langage.

 

PAGE 632

« …ils en ont déduit que la résurrection pour la vie spirituelle de ceux qui dormaient déjà dans la mort avait commencé alors... ». Il convient d’examiner cet enseignement prétendant que la résurrection avait déjà commencé en 1878 à la lumière de 2 Timothée 2 :17-18 qui déclare : « De ce nombre sont Hyménée et Philète. 18 Ces [hommes-] là se sont écartés de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu ; et ils bouleversent la foi de quelques-uns » (Traduction du Monde Nouveau).

 

PAGES 632

« On attendait également pour 1925 la résurrection des fidèles serviteurs préchrétiens de Dieu, qui seraient sur la terre les représentants princiers du Royaume céleste ». C’est par cette phrase anodine que le livre Prédicateurs reconnaît la fausse prophétie énoncée par la Société à propos de 1925. Les pages 78 et 425 abordent également ce thème. Afin d’atténuer l’impact de la mauvaise prophétie touchant 1925, la Société a traité ce thème en trois parties afin de rendre la potion plus facile à avaler.

 

PAGE 633

« Cette découverte a par la suite fait germer une idée, quelquefois énoncée comme une possibilité, d’autres fois sur un ton plus affirmatif : étant donné que le septième millénaire de l’histoire de l’humanité commencerait en 1975, les événements relatifs au commencement du Règne millénaire du Christ débuteraient peut-être cette année-là ». Le ton ferme plus affirmatif n’énonçait qu’une fausse prophétie. La Société Watchtower proclamant de fausses prophéties devenait ainsi un faux prophète, selon la déclaration biblique suivante : «20‘ Mais le prophète qui a la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui ai pas ordonné de dire ou qui parle au nom d’autres dieux, ce prophète-là devra mourir. 21 Et si tu dis dans ton cœur : " Comment reconnaîtrons-nous la parole que Jéhovah n’a pas dite ? " 22 Quand le prophète parlera au nom de Jéhovah et que la parole n’arrivera pas ou ne se réalisera pas, c’est là la parole que Jéhovah n’a pas dite. Le prophète l’a dite par présomption. Tu ne devras pas avoir peur de lui. » Deutéronome 18:20-22 Traduction du Monde Nouveau... « Car de faux Christs et de faux prophètes se lèveront et produiront de grands signes et des prodiges, de façon à égarer, si possible, même ceux qui ont été choisis ». Mathieu 24:24. En dépit des justificatifs et des excuses réitérés, la Société Watchtower demeure un faux prophète condamné par les Ecritures. La page 104 traite également de 1975.

 

PAGE 633

« Mais certains de leurs calculs chronologiques et les espoirs qu’ils y rattachaient ont engendré de grandes déceptions. Après 1925, l’assistance aux réunions a terriblement baissé dans certaines congrégations de France et de Suisse. La déception a de nouveau frappé en 1975, quand les espoirs relatifs au début du Millénium ne se sont pas concrétisés. Des éléments se sont pour cette raison retirés de l’organisation ». Ceux qui ont quitté l’Organisation à la suite de ses fausses prophéties concernant 1925 et 1975 sont condamnés par le livre Prédicateurs. Ceux qui ont mentionné les échecs de l’Organisation « ont été exclus ». Jésus n’a-t-il pourtant pas déclaré «Gardez-vous des faux prophètes» (Matthieu 7:15), impliquant la nécessité de se séparer de ces derniers ? De même lorsque Dieu dit : « Mais le prophète qui a la présomption de dire en mon nom une parole que je ne lui ai pas ordonné de dire ou qui parle au nom d’autres dieux, ce prophète-là devra mourir… que la parole n’arrivera pas ou ne se réalisera pas,… Tu ne devras pas avoir peur de lui. » (Deutéronome 18 :20-22), Il ne convient pas de rester sous l’autorité d’un tel prophète. Cependant, le fait d’exclure ceux qui dénonçaient les fausses prophéties démontre que la Société n’avait pas l’esprit d’humilité du roi David pour accepter de corriger son point de vue. Cette situation rappelle un évènement rapporté en 1 Rois 13:4 « Lorsque le roi Jéroboam entendit la parole que l’homme de Dieu avait criée contre l’autel de Beth–El, il leva la main de dessus l’autel en disant : «Saisissez-le !» Alors la main que Jéroboam avait levée contre lui fut paralysée ; il ne put la ramener à lui ».

 

PAGE 634

« Tu me trouves probablement ridicule du fait que je ne suis pas monté au ciel le 1er octobre 1914,… ». Il est vrai, personne ne peut être pris pour fou pour avoir suivi un faux prophète. Cependant, si cette personne reste attachée à ce prophète après que sa prophétie se soit avérée inexacte, voilà qui peut donner à penser.

 

PAGE 635-636

« Le Seigneur n’a pas dit que l’Église serait toute glorifiée en 1914. Nous l’avons simplement déduit et, manifestement, nous nous sommes trompés ». « En cela, ils ressemblaient un peu aux apôtres de Jésus. Ceux-ci connaissaient les prophéties concernant le Royaume de Dieu et ils pensaient y croire. Cela ne les a pas empêchés, à différentes reprises, de caresser des espoirs erronés sur la façon dont elles s’accompliraient et sur l’époque de leur accomplissement. Et quelques-uns en ont été déçus. — Luc 19:11; 24:19-24; Actes 1:6 ». La Société Watchtower, coupable de fausses prophéties, se justifie en disant qu’elle ressemble «un peu aux apôtres de Jésus». Mais la comparaison est-elle juste ? Voyons les versets cités : premièrement Luc 19:11 « Comme ils écoutaient cela, il ajouta une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem et qu’ils imaginaient que le règne de Dieu allait se manifester à l’instant même ». D’une part les disciples sont dans la situation d’hommes en train d’étudier, et leur erreur est compréhensible ; d’autre part la Société se place dans la position d’un enseignant, porte parole de Dieu, canal de communication divin, un rôle fort différent de celui tenu par les apôtres cités en Luc 19:11. Ensuite la Société cite Luc 24 :19-24 «Quoi ? leur dit-il. Ils lui répondirent : Ce qui concerne Jésus le Nazaréen, qui était un prophète puissant en œuvre et en parole devant Dieu et devant tout le peuple, comment nos grands prêtres et nos chefs l’ont livré pour qu’il soit condamné à mort et l’ont crucifié. Nous espérions que ce serait lui qui apporterait la rédemption à Israël, mais avec tout cela, c’est aujourd’hui le troisième jour depuis que ces événements se sont produits. Il est vrai que quelques femmes d’entre nous nous ont stupéfiés ; elles se sont rendues de bon matin au tombeau et, n’ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire qu’elles avaient eu une vision d’anges qui le disaient vivant. Quelques–uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses tout comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu ». La Société doit impérativement relire la Bible avec plus d’attention, car il n’est pas question dans ces versets des apôtres, mais selon le verset 18, de Cléopas et d’un autre disciple non dénommé ; selon le verset 33 ces disciples s’en vont retrouver les onze après cette conversation. Les disciples ont déclaré à Jésus : «Nous espérions que ce serait lui qui apporterait la rédemption à Israël» pour réponse Jésus « …leur fit l’interprétation de ce qui, dans toutes les Ecritures, le concernait » (Versets 21 et 27). Ces disciples n’étaient que de simples étudiants, ils ne se présentaient pas comme le porte parole de Dieu auprès de l’humanité. La troisième citation de la Société se réfère aux Actes chapitre 1 verset 6 : « Ceux qui s’étaient réunis lui demandaient : Seigneur, est ce en ce temps ci que tu vas rétablir le Royaume pour Israël ? ». Il s’agit d’une question posée à Jésus et non d’un enseignement donné au monde entier. Comme nous le remarquons il y a une grande différence entre les actions, les déclarations des apôtres et des disciples dans les versets cités, et les prétentions de la Société dans l’annonce de dates et la proposition de fausses prophéties pour 1914, 1925 et finalement 1975.

 

PAGE 645

« En 1879, Charles Russell a épousé Maria Frances Ackley…. mais en novembre 1897 elle l’a quitté. …elle a obtenu en 1908 un jugement, non de divorce proprement dit, mais de séparation de corps avec pension alimentaire ». Sans doute, afin de répondre à des opposants prêts à faire feu de tout bois à l’encontre du premier président de la Société, le livre Prédicateurs ne laisse aucun doute quant la part de responsabilité portée par l’épouse de C.T. Russell. Il aurait été plus judicieux de relater cet épisode hors de tout contexte émotionnel, afin de ne pas exagérer la responsabilité de l’un des protagonistes et de prendre conscience que les deux parties étaient responsables de l’échec du mariage. Cependant, une question vient à l’esprit à savoir : en tenant compte de son problème matrimonial, C.T. Russell était-il qualifié pour occuper la charge d’ancien selon les critères des Témoins de Jéhovah, ou de pasteur d’une église souscrivant aux doctrines de la Bible ?

 

PAGE 706

« Quand le monde est entré dans les derniers jours, en 1914, quel groupe religieux s’est révélé être la véritable organisation chrétienne ? Dans la chrétienté, il y a de nombreuses Églises qui prétendent représenter le Christ. Mais une question subsiste : Laquelle de ces Églises remplit les conditions requises par la Bible ? ». Ces questions proviennent d’une mauvais hypothèse. Le livre Prédicateurs part de l’idée qu’il existe de nombreuses organisations religieuses, se déclarant être «la seule organisation chrétienne». Cependant la Bible identifie l’Eglise véritable à ceux qui sont inscrits dans le ciel « …l’assemblée des premiers nés inscrits dans les cieux… »; (Hébreux 12:23). Les membres de cette église véritable ne forment pas une organisation terrestre, mais sont plutôt « …ceux qui sont en Jésus–Christ… qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit » (Romains 8:1). Ils ne sont pas dénombrés parce qu’ils rendent un rapport de service à un quelconque représentant terrestre. «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.» (Romains 8:14) Ils sont ce qu’ils sont, non parce qu’une organisation terrestre les approuve mais parce que : « L’Esprit lui–même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu»Cependant, la Société Watchtower se présente comme le seul groupe qui « remplit les conditions requises par la Bible » lorsque « le monde est entré dans les derniers jours, en 1914 »Pourtant la Société enseignait à ce moment là que le temps de la fin a commencé en 1799 et non en 1914. Ainsi en 1927, le livre Création « démontre toujours que 1799 marque, de façon définitive, le début du temps de la fin » (p. 315, premières éditions; p. 294, éditions ultérieures [anglais]). Le mouvement n’a plus jamais attribué de signification particulière à l’année 1799. De plus, la Société Watchtower, se détachant de toutes les églises de la chrétienté, a proclamé à haute voix pendant des décennies le message annonçant que le retour invisible de Christ avait eu lieu en 1874. Son magasine portait un titre qui ne laissait pas de doute à ce sujet : La Tour de Garde et le héraut de la présence de ChristIl était ainsi annoncé à chaque lecteur que le Christ était présent de façon invisible depuis 1874, et celui qui prétendait le contraire se voyait condamner. Cette fausse annonce du retour de Christ en 1874 n’est pas sans rappeler ce que Jésus déclarait : « Si alors quelqu’un vous dit : « Le Christ est ici ! » ou : « Il est là ! », ne le croyez pas. Car des christs de mensonge et des prophètes de mensonge se lèveront ; il donneront de grands signes et des prodiges de façon à égarer, si possible, même ceux qui ont été choisis. Je vous ai prévenus. Si donc on vous dit : « Il est dans le désert ! », n’y allez pas. –– « Il est dans les pièces les plus retirées ! », ne le croyez pas. En effet, comme l’éclair qui jaillit au levant se voit jusqu’au couchant, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme » (Matthieu 24 :23-27). Jésus, lui-même, met en garde ses disciples et ses auditeurs à l’égard de ceux annonçant, mensongèrement, que sa venue invisible s’est déjà réalisée (« Il se cache en quelque endroit secret ». Bible du Semeur), ils ne sont pas «la véritable organisation chrétienne» mais plutôt des faux prophètes.

 

PAGE 708

« Ceux qui forment la vraie congrégation chrétienne aujourd’hui ne reçoivent pas de révélations de la part des anges ni ne sont inspirés par Dieu ». C’est ainsi que la Société Watchtower blâme le fait d’avoir «anticipé» (p.709) ―par exemple de fausses prophéties―, cependant, cette même Société déclarait ce qui suit à propos de ce qu’il convient de faire pour être sauvé : La Tour de Garde de Sion… de mars 1880 [en anglais] déclarait notamment : « Les temps des Gentils » vont jusqu’en 1914, et le Royaume céleste n’exercera pas pleinement son pouvoir avant cette date. « Seul Dieu, par son esprit saint, a pu révéler cela longtemps à l’avance à ces premiers étudiants de la Bible ». Selon la Tour de Garde du 1er octobre de 1973 p. 594 §5 [en français] (reprenant la citation précédente). Voici donc la Société se prétendant sous inspiration divine. Lorsqu’elle ne se déclare pas inspirée, elle se présente comme «guidée et dirigée par l’esprit de Jéhovah» (La Tour de Garde du 1er juin 1965 [en anglais] p. 352) ce qui correspond à la signification du verbe « inspirer ». Le dictionnaire Larousse Poche 2009 donne la définition suivante à propos du verbe «inspirer» « faire naître une pensée, un sentiment chez autrui; susciter, provoquer… ».

 

PAGE 708-709

« Lorsqu’il était sur terre, Jésus a reconnu qu’il ne connaissait ni le jour ni l’heure de la fin de l’actuel système de choses… Par exemple, à différentes époques de l’histoire moderne des Témoins de Jéhovah, leur zèle… à anticiper la date de la fin du système de choses satanique... ». La comparaison est malencontreuse. Jésus a seulement admis qu’au temps de son passage terrestre il avait une connaissance limitée des évènements. Jésus n’a pas avancé de fausses dates, pas plus que ses disciples. La Société Watchtower a agit de la même façon que le font souvent les gens accusés d’avoir commis un crime : (1) elle plaide «non coupable» pour le fait d’avoir annoncé de fausses prophéties, (2) elle s’excuse elle-même (c’est à cause de mon zèle) et (3) elle montre du doigt d’autres suspects possibles (Jésus n’a-t-il pas fait de même ?). Il aurait été préférable de reconnaître ses torts, et faire preuve de repentance.

 

PAGE 709

« Le fait que les Témoins de Jéhovah aient parfois anticipé veut-il dire qu’ils ne sont pas guidés par Dieu ? Pas plus que la question des disciples à propos de l’imminence de la venue du Royaume à leur époque… ». De nouveau la comparaison est hors de propos. Il y a, en effet une différence importante entre d’une part les disciples questionnant Jésus, et d’autre part la Société Watchtower enseignant de fausses dates. Cependant, les hommes de Brooklyn ont non seulement proclamé et «anticipé» avec arrogance et fermeté leurs attentes, mais ils ont également exclu de braves gens, hommes et femmes, qui leur ont posé des questions au sujet des fausses dates avancées. Ils ont également fait pression sur des millions de personnes innocentes, en usant de leur autorité, pour les envoyer annoncer de fausses prophéties sur toute la terre. De nombreux Témoins de Jéhovah ont rejoint les rangs du mouvement pensant accomplir la volonté de Dieu. Mais comme Jésus la déclaré : « …de faux prophètes… feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus » Matthieu 24:24.

 

PAGE 718

« 1877… Charles Russell publie la brochure Le but et la manière du retour de notre Seigneur au bureau du Herald of the Morning, à Rochester (État de New York) ». L’annuaire des Témoins de Jéhovah de 1975 déclare quant à lui à la page 36 : En 1873, à l’âge de 21 ans C.T. Russell écrit et publie à ses frais une brochure intitulée Le but et la manière du retour de notre Seigneur. L’index des publications de la Watchtower 1930-1985 (page 916) [en anglais] mentionne également la date 1873, soit 3 ans avant que Russell s’associe avec l’éditeur du Herald’s N.H. Barbour. Toujours en anglais L’index des publications de la Watchtower 1930-1960 (à la page 306) [en anglais] indique aussi 1877 (Voir une référence similaire à la page 47).

 

© 1994 by David A. Reed. Originally Printed in U.S.A. Comments from the Friends, Box 819, Assonet, MA 02702.

 

Tiré de la brochure de David A. Reed.

Source : http://www.brooklyntower.com